Le président de la CNA Saïdou OUEDRAOGO

Saïdou OUEDRAOGO, président de la chambre nationale d’agriculture a expliqué le sens du thème la 19e édition de la journée nationale du paysan (JNP) à Tenkodogo ce 29 avril 2016 « Agriculture et lutte contre le chômage : développer et soutenir l’entreprenariat agro-sylvo pastoral, halieutique et faunique pour l’insertion socioéconomique des jeunes ».

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Le recensement général de la population et de l’habitat de 2006 RGPH a révélé que le taux de chômage est de 2,3%. Un chômage qui touche surtout les jeunes et les femmes tant en milieu urbain que rural. En milieu urbain par exemple près de 29,4% des jeunes de 15 à 24 ans n’ont pas d’emplois, un taux qui est  à 21,4% pour la tranche d’âge de 25 à 29 ans.

Le président de la CNA Saïdou OUEDRAOGO
Le président de la CNA Saïdou OUEDRAOGO

Ainsi, selon Saïdou OUEDRAOGO, le président de la chambre nationale d’agriculture, la création d’emploi dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique et faunique doit représenter un enjeu majeur pour la réduction de la pauvreté, la baisse du chômage et la préservation de la cohésion sociale et la paix au Burkina Faso.

« La journée nationale du paysan offre donc un cadre de rencontre et d’échange dit-il. Ce qui permettra aux différents acteurs du monde rural de réfléchir sur les opportunité d’emplois qu’offre le secteur rural d’où le choix du thème « Agriculture et lutte contre le chômage : développer et soutenir l’entreprenariat agro-sylvo pastoral, halieutique et faunique pour l’insertion socioéconomique des jeunes »

Des arricides et maïs frais
Des arricides et maïs frais

Cependant Saïdou OUEDRAOGO, président de la chambre nationale d’agriculture confie que l’accès aux crédits demeure l’une des principales contraintes du secteur rural burkinabè. Selon les statistiques de l’agriculture, entre 2016-2010, seulement 8% des producteurs avaient accès au crédit.

A cela s’ajoutent l’insuffisance de politique et de stratégies de commercialisation des produits agro-sylvo pastoral halieutique et faunique freinaient les initiatives de création d’entreprises agricoles. Ce qui nécessite la création de coopératives ou d’entreprises individuelles pour la création d’emplois décents verts et économiques viables. Des créations d’emplois qui peuvent passer par des jardins nutritifs, la production d’aliment bétail. Il faut donc renforcer les capacités matérielles et techniques des bénéficiaires ; appuyer l’organisation des acteurs et la création d’interprofession et faciliter l’accès aux crédits.

Y. Alain Didier COMPAORE