Me Barthelemy KERE, Président de la CENI

Quelques heures après l’ouverture des bureaux de vote des élections municipales du 22 mai 2016, le président de la Commission électorale nationale indépendant (CENI), a animé un point de presse. Il a été question du déroulement des élections où en plus de trois localités qui ne voteront pas. Des problèmes sont rencontrés à Manga, à Ouagadougou et surtout à Dapelgo dans l’Oubritenga où la population empêche le déploiement du matériel de la CENI.

C’est parti depuis ce matin 22 mai pour les élections municipales 2016 sur la quasi-totalité du territoire national. La CENI dans sa mission de transparence, de neutralité et d’impartialité est revenue sur le déroulement du scrutin. Pour le président de la CENI, Me Barthémy KERE, la journée électorale  est marquée tout d’abord par une faible affluence dans les urnes. A cela, on peut ajouter que dans la commune rurale de Dapelgo, au Plateau-Central, le processus électoral est bloqué depuis ce matin dans 11 bureaux de vote sur les 44 que compte la commune. Me KERE a également laissé entendre qu’à Manga et à Ouagadougou, des individus dont il ignore les fins, achèteraient des cartes d’électeurs et des investigations seraient en cours pour élucider la situation.

Il déplore aussi le fait que certains activistes sans foi ni loi aient brûlé et saccagé leurs installations dans certaines communes comme Zogoré, Béguédo ou Bouroum-Bouroum et qui malheureusement prennent pas part à ce scrutin. « Là où nous sommes en train d’aller, les gens pensent que ce sont les victimes de leurs agissements qui vont en pâtir. Si rien n’est fait, c’est l’ensemble du peuple burkinabè qui va payer s’il y a un déficit démocratique qui s’installe » a déclaré le président de la CENI dans un air inquiet.

Pour Me KERE ceux qui sont en train créer le désordre, ce sont des militants et des sympathisants de partis politiques. Donc pour lui, il appartient d’abord aux partis politiques de les convaincre que ce n’est pas la bonne manière de faire. « C’est dans les urnes que les choses doivent se faire, ce n’est pas dans la rue » a-t-il conclu.

 Y. Alain Didier COMPAORE