La 19e édition du rendez-vous annuelle entre les paysans et le Président du Faso a pris fin le samedi 30 avril dernier à Tenkodogo. Une rencontre d’échange dont les principales articulations ont porté sur l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur agro-sylvo pastoral halieutique et faunique. Cette insertion connait cependant des contraintes que nous révèle le rapport final.
la 19e Journée nationale du paysan tenue à Tenkodogo a jeté. Mais les difficultés liées à cette insertion sont énormes et de plusieurs ordres à en croire le rapport final.
En effet, elles sont tout d’abord d’ordre législatif car les textes de loi visant à favoriser le développement des secteurs agro-sylvo pastoral, halieutique et faunique. On peut citer l’instabilité institutionnelle, l’application des textes, la faiblesse au niveau de la planification et de la mise en œuvre des projets et programme. A cette difficulté législative s’ajoutent celle d’ordre financier car l’accès au crédit demeure l’une des principales contrainte de secteur agricole burkinabè. Selon le rapport, 8% ont accès au crédit.
Les contraintes financières peuvent se résumées par l’insuffisance d’accompagnement des initiatives économiques des jeunes et des femmes. Il y a également l’inadaptation des conditions d’octroi des crédits aux acteurs du secteur rural, l’absence des produits financiers adaptés au secteur rural. Le coût élevé des facteurs de production, de la certification et de l’analyse aux laboratoires ainsi que l’accessibilité des emballages adaptés de qualité sont aussi parmi tant d’autres difficultés d’ordre financier.
Les contraintes et non des moindres sont celles d’ordre social et culturel. De manière générale il y a une absence de la culture entrepreneuriale chez les jeunes et les femmes, l’insuffisance d’expérience en entreprise et le faible accès à la terre par les jeunes et les femmes. Certains facteurs comme le taux élevé du taux d’analphabétisme, les pesanteurs socio-culturelles, la pratique traditionnelle de l’élevage et de l’agriculture de type extensif sont autant de contraintes qui freinent l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes dans le secteur agro-sylvo pastoral halieutique et faunique.
Le moins que l’on puisse dire est que la 19e édition de la JNP tenue à Tenkodogo a eu le mérite de s’appesantir sur l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes dans le secteur agro-sylvo pastoral halieutique et faunique. En attendant la 20e à Kaya tous les acteurs ont 12 mois pour trouver les voies et moyens pour plus de jeunes et de femmes dans le secteur agro-sylvo pastoral, halieutique et faunique.
Y Alain Didier COMPAORE