« Pour la lutte contre la faim au Burkina Faso et dans le monde, nous sommes engagés ! », Jacob OUEDRAOGO, ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques.

Chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre la faim, le 15 juin.

Je voudrais saisir cette opportunité pour renouveler l’engagement du Gouvernement du Burkina Faso à éradiquer la faim et à œuvrer à une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au profit de nos populations, conformément à la vision du Chef de l’Etat. « Mes ambitions dans le domaine de l’agriculture sont essentiellement l’augmentation des potentialités de production afin de faire reculer considérablement l’insécurité alimentaire à l’horizon 2020 et de renforcer les capacités des populations pauvres et des groupes vulnérables (femmes et jeunes) à faire face au chômage et espérer à l’avenir », telle est la volonté affichée de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE en matière de lutte contre la faim.

Afin de concrétiser cet engagement, le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques a lancé une vaste campagne d’aménagements hydro-agricoles, de 20 000 ha. L’objectif est d’accroître la production agricole par une maîtrise totale ou partielle de l’eau.

Ces actions de soutien à la production devraient permettre au Burkina Faso de mettre fin au cycle récurrent des déficits céréaliers, comme le Président du Faso l’a lui-même décidé dans son Programme de Gouvernement.

La campagne agricole 2016-2017 a été lancée le 14 mai dernier à Koulogho dans la région du Centre-Nord, sous le signe de l’éradication des déficits céréaliers répétitifs. Au titre de cette campagne agricole, les prévisions de production céréalière sont fixées à 4 704 360 tonnes, soit une hausse de 12% comparativement à la saison écoulée. Les récoles des autres cultures vivrières sont projetées à 911 235 tonnes, représentant une hausse de 31, 31% par rapport à la campagne précédente.

Pour atteindre ces résultats, notre département a décidé d’accompagner les producteurs par la fourniture d’intrants et équipements agricoles, ainsi que par l’appui-conseil.  Dans les 13 régions du pays, nos services déconcentrés ont déjà procédé à la distribution de 5 200 tonnes de semences, 23 000 tonnes d’engrais minéraux, plus de 11 600 unités de matériels agricoles et près de 6 000 animaux de trait. Cette opération a coûté treize milliards (13 000 000 000) de francs CFA à l’Etat.

Par ailleurs, le Gouvernement a mis en place un Comité de prévision de la sécurité alimentaire (CPSA) dont le rôle est d’analyser et de valider les informations collectées et traitées par les systèmes d’informations sous-sectoriels dans le but d’élaborer un plan de riposte aux situations à risque. Après la campagne écoulée marquée par de modestes performances, le Gouvernement a mobilisé la somme de trente milliards (30 000 000 000) de francs CFA pour financer le plan de soutien adopté. En clair, il s’agit de procéder à des ventes à prix social et à la distribution gratuite de vivres aux personnes vulnérables.  Le plan prévoit également la subvention d’intrants agricoles, les transferts monétaires et des appuis nutritionnels aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Au moment où le monde entier se mobilise pour vaincre la faim, nous avons une pensée profonde pour les personnes qui peinent à s’alimenter suffisamment et sainement. Aussi, voudrais-je réitérer l’engagement du Gouvernement à renforcer la capacité des populations à résister aux chocs climatiques, à faire face à la volatilité des prix et à toutes les situations constituant le lit de la faim et de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Pour la lutte contre la faim au Burkina Faso et dans le monde, nous sommes engagés !

Le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques

Jacob OUEDRAOGO

Officier de l’Ordre National