Le Burkina Faso commémore ce dimanche 11 décembre 2016 le 56ème anniversaire de son accession à l’indépendance, sous le thème «Démocratie, défis sécuritaires et progrès économique et social». Cette célébration est un moment de souvenir et d’hommage à toutes les filles et les fils du pays qui ont sacrifié leur vie pour la liberté, mais également un moment d’engagement individuel et collectif, pour faire du Burkina Faso un havre de paix, une terre de solidarité et de fraternité. Notre peuple se bat pour le renforcement de sa démocratie. Cette année, la fête de l’indépendance est célébrée dans la région du Centre-Nord, et Kaya, chef-lieu de ladite région abrite les activités commémoratives ; des activités dont le clou est la grande parade civile et militaire présidée par son Excellence Monsieur le président du Faso, Roch Marc Christian KABORE.

De la pertinence du thème

La célébration du 56èmeanniversaire de notre accession à l’indépendance se tient dans un contexte marqué par des problèmes sécuritaires dans la sous-région et particulièrement dans la zone sahélo-saharienne. Le Burkina Faso, qui est situé dans cette zone, n’est pas épargné par ces menaces terroristes et le grand banditisme. Des actes terroristes et de grand banditisme ont été enregistrés dans le Sahel notamment à Déou, Djibo, Koutougou, Intangom, Tin-Abao, Markoye et Kerboulé, dans l’Ouest à Samoroguan et dans le centre à Ouagadougou. Ce n’est donc pas un fait du hasard si l’armée burkinabè à commémorer son 56e anniversaire sous le thème : «Défis sécuritaires et développement socio-économique : contribution des forces armées nationales». Les défis majeurs que chaque Burkinabè se doit de relever au quotidien ont donc pour noms la défense du territoire national contre les terroristes, la sécurisation des citoyens contre la criminalité, la lutte contre l’instabilité institutionnelle et le maintien de l’ordre et de la paix.

Nonobstant tout cela, notre pays se projette dans une ère  de renouveau démocratique, avec la perspective d’une triple embellie politique, économique et sociale. Reste aux Burkinabé de trouver l’élévation nécessaire pour réconcilier le passé et le présent afin d’écrire un futur qui garantisse la cohésion social.

L’autre volet du thème du 11-Décembre a trait au progrès économique et social. Le Burkina Faso aspire à un développement économique, donc à un mieux-être. Pour la relance de l’économie burkinabè, fortement éprouvée ces dernières années, les «nouvelles» autorités ont décidé d’élaborer et de mettre en œuvre le Plan national de développement économique et social (PNDES).

D’un coût de 15 400 milliards de F CFA pour la période 2016-2020, le PNDES, qui vise une croissance économique forte, durable et inclusive pour les cinq années, découle d’une lecture pertinente des problèmes actuels de développement du Burkina Faso post insurrectionnel.

Emanation du programme présidentiel et en articulation avec la vision 2025 du Burkina Faso, ce plan est le plus ambitieux de l’histoire des programmes de développement du Burkina Faso. Il traduit une ambition à la mesure de la vision de développement des autorités dont l’engagement et la détermination transparaissent, à travers les premiers jalons posés, à savoir l’organisation des sessions de présentation, d’explication et de sensibilisation, l’organisation d’une table-ronde des bailleurs de fonds prévue les 7 et 8 décembre 2016, à Paris.

Brève présentation de la région du Centre-Nord

La région du Centre-Nord couvre une superficie de 19.508 km2 représentant 7% du territoirenational. Avec une population estimée à 1 416 895 habitants en 2012, elle comprend les provinces du Bam, du Namentenga et du Sanmatenga. Le Centre-Nord est limité au nord par la région du Sahel, au sud par les régions du Plateau central et du Centre, à l’est par la région de l’Est et à l’ouest par la région du Nord. Les principales potentialités de la région du Centre-Nord se résument à la présence de lacs naturels et de barrages offrant un potentiel aménageable important. On y pratique des cultures spécialisées bien adaptées à la région, notamment le niébé, l’arachide, les fruits et légumes.

Autres potentialités de la région, l’existence d’organisations paysannes et d’un savoir-faire traditionnel favorable au développement de l’artisanat surtout la maroquinerie, l’importance de l’effectif du cheptel, l’émergence d’acteurs dans les filières de l’élevage et surtout la présence de sites miniers en exploitation. Les principales opportunités au niveau de l’agriculture portent sur la présence de plus de 15000 organisations paysannes, 330 hectares (ha) de bas-fonds aménagés, plus de 1500 hectares de bas-fonds et 13 590 hectares de périmètres aménageables entre autres.

L’intérêt d’une commémoration tournante du 11 décembre

En 2008 les hautes autorités burkinabè ont décidé d’une commémoration tournante de la fête nationale dans les chefs-lieux de région, avec pour objectif d’impliquer davantage les populations à la base dans les activités. C’est ainsi que Fada N’Gourma, la capitale la région de l’Est, a abrité cette année-même la première commémoration tournante. La cité de Yendabli sera suivie respectivement par Ouahigouya (région du Nord) en 2009, Bobo-Dioulasso (région des Hauts-Bassins) en 2010, Koudougou (région du Centre-Ouest) en 2012, Dori (région du Sahel) en 2013, et Dédougou (région de la Boucle du Mouhoun) en 2014.

Certes il y avait le souci d’impliquer les populations à la base, mais il s’agissait aussi et surtout de procéder en même temps à la réalisation d’infrastructures socioéconomiques au profit des populations des villes et régions hôtes. Ainsi, l’Etat et ses partenaires ont pu réaliser à Fada N’Gourma, Ouahigouya, Bobo-Dioulasso, Koudougou Dori et Dédougou, de nombreuses infrastructures, notamment des salles polyvalentes,  des stades régionaux et  des routes (bitumées et en terre). A cela, s’ajoutent les réalisations des fils et filles des régions hôtes à travers les cités des forces vives.

A Kaya, plus de 624 parcelles ont été dégagées et attribuées à des promoteurs privés pour la réalisation de logements. Toute chose qui offre un nouveau visage à la ville.

Ministère de la Communication et des relations avec le Parlement

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