Les autorités policières du Burkina Faso ont présenté, le vendredi 6 janvier dernier à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse, le bilan du dispositif de sécurisation mis en place durant la période du 22 décembre 2016 au 2 janvier 2017. A cette occasion elles ont noté avec satisfaction une réduction notable de 50% du nombre d’accidents de la circulation routière comparativement à la même période de l’année écoulée. Déjà, en mai 2016, le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Souleymane Soulama, affirmait lors d’un point de presse à Ouagadougou, qu’entre 2010 et 2015 il y a eu 84 117 cas d’accidents de la circulation ayant fait 5 046 morts et 73 536 blessés. Ces chiffres dénotent de l’ampleur importante des accidents de la circulation dont les causes sont, entre autres, l’excès de vitesse, l’imprudence et l’inobservation des règles de circulation, et surtout l’incivisme.

Selon les techniciens, dans le souci de favoriser une circulation cohérente, une circulation sans accident dans les villes, il a été créé « le code de la route » ou « le langage de la route », un langage clair, concis et universel pour tous ceux qui empruntent la route. Apprendre ce langage de la route, c’est connaître la signalisation et les règles de la circulation routière qui garantissent notre sécurité et celle des autres usagers. La signalisation routière est subdivisée en quatre types : la signalisation verticale qui concerne les panneaux, la signalisation horizontale qui est relative aux marquages sur la chaussée, la super-signalisation assurée par la police, la gendarmerie ou toute autre personne, et la signalisation lumineuse qui est le feu tricolore. La plupart des accidents de la circulation dans nos grandes agglomérations sont dus au non-respect du code de la route en général, et du feu tricolore en particulier.

Les différentes sortes de feux

En matière de circulation routière, il y a différentes sortes de feux, Nous distinguons le feu du piéton qui est un feu bicolore composé d’un feu vert et d’un feu rouge représentés par un petit bonhomme à l’intérieur. A Ouagadougou, on rencontre ce feu sur la Route Nationale N°1, la voie qui mène à Bobo-Dioulasso, à la sortie de la ville.

La plupart du temps, le feu du piéton est associé au feu tricolore. Au niveau d’un feu tricolore lorsque le feu est rouge, au niveau du feu du piéton on voit apparaître le bonhomme vert en position de marche. Cela montre que le piéton peut passer. Mais lorsque le feu est vert du côté des automobilistes, le bonhomme apparaît rouge sur le feu du piéton, en position d’arrêt, une manière de recommander au piéton de ne pas traverser.

Nous avons également le feu tricolore qui, comme son nom l’indique, est composé de trois(03) feux : rouge, orange et vert. Ces trois (03) couleurs de feu ont une lecture et une interprétation universelle pour tous les usagers de la route, à savoir les automobilistes, les conducteurs d’engins à deux roues et ceux d’engins à trois roues.

Qui est concerné par les feux tricolores ?

Tous les usagers de la route à vélo, à moto ou en voiture, sont concernés par le feu tricolore. Toutefois, selon le code de la route, certains véhicules ont été identifiés comme étant des véhicules prioritaires. Il s’agit des véhicules des sapeurs-pompiers, de la police et de la gendarmerie, lorsqu’ils se déplacent pour des services d’urgences. Auquel cas ils mettent en marche leur gyrophare et/ou leur sirène. Contrairement à la croyance populaire, l’ambulance n’est pas un véhicule prioritaire, selon les spécialistes. En plus, un cortège n’est considéré comme prioritaire que lorsqu’il est précédé par la police ou la gendarmerie. Ainsi, les cortèges funèbres et les cortèges de mariage ne sont pas prioritaires et c’est tout simplement par sociabilité et par courtoisie que les usagers de la route donnent la priorité à l’ambulance et aux cortèges funèbres et autres. On se dit que lorsqu’il y a une ambulance, c’est qu’il y a un malade à l’intérieur et que celui-ci a besoin de soins d’urgence. La priorité au cortège funèbre est due au respect accordé aux morts dans notre société.

Comment doit-on s’arrêter au feu

Généralement à chaque intersection où il y a un feu tricolore, il y a une signalisation horizontale qui est matérialisée sur la chaussée à la position du feu. Ce marquage peut être un passage pour les piétons ou des bandes d’arrêt matérialisées sur la chaussée par une ligne continue en blanc juste à la position du feu.

Le « couloir du piéton », encore appelé « passage clouté », est un passage inviolable. Il est formellement interdit de stationner ou même de s’arrêter sur ce passage réservé aux piétions à l’arrêt au feu tricolore. Quant à la ligne continue à la position du feu, elle est une bande d’arrêt « stop ». Et même si le feu tricolore ne marche pas, l’usager de la route marque l’arrêt à dix mètres au moins de la bande. C’est la règle de la priorité à droite qui est appliquée à l’intersection. En somme, l’arrêt au feu tricolore se fait à dix mètres au moins de la position du feu pour tous les usagers de la route.

Quand faut-il s’arrêter 

Le feu rouge signifie obligation de s’arrêter. Il est comparable à un mur infranchissable et quiconque « brûle » un feu rouge est considéré comme un criminel ou quelqu’un qui veut se donner la mort. Lorsque le feu est au vert, les automobilistes et les motocyclistes ont la priorité de passer mais la prudence est toujours de rigueur. Et quand le feu est orange, le code de la route recommande à l’usager de prendre les dispositions pour s’arrêter, car le feu orange est un feu de transition. C’est pour éviter un arrêt brusque au feu rouge que le feu orange prévient l’usager de ralentir pour marquer l’arrêt au feu rouge. Contrairement à ce que font les usagers, « le feu orange ne signifie pas qu’il faut accélérer pour passer ». Formellement, lorsque le feu est orange, l’usager de la route doit observer un arrêt.

Le respect strict du feu tricolore par les usagers devrait aider à réduire considérablement le nombre d’accidents de la circulation qui, chaque année, font 1,3 million de victimes dans le monde dont 90% dans les pays en développement.

Ministère des  Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière