Le président de l'UCRBn Brahima Rabo (2e à g.) entouré de ses collaborateurs

L’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina (URCB) a décrété une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire à compter de ce 9 août 2017. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse ce 9 août. Par ce mouvement, les routiers veulent dénoncer des propos du ministre en charge de la sécurité Simon Compaoré sur les violences subies par certains de leurs camarades à Tenkodogo en début août 2017. Ils souhaitent que le gouvernement prenne ses responsabilités. L’Union dit ne plus affaire avec le ministre de la sécurité, mais entend avoir pour répondant soit le Premier ministre, soit le chef de l’Etat.

Le président de l’UCRB Brahima Rabo (2e à g.) entouré de ses collaborateurs

Les transporteurs routiers observent un mot d’ordre de grève illimitée à compter de ce mercredi 9 août 2017. Les raisons émanent de «l’attitude du ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré suite aux récents affrontements  qui les ont opposés aux forces de sécurité à Tenkodogo» a expliqué le président de l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina, Brahima Rabo.

Pour lui, « Le ministre de la sécurité dans ses propos nous a exposés à un grand danger. Raison pour laquelle nous nous sommes concertés pour exprimer notre colère vis-à-vis des propos de ce ministre. Nous allons observer un arrêt de travail jusqu’à nouvel ordre ».

Il a ensuite ajouté que l’incident du 1er août a causé plus d’une quarantaine de blessés composés de chauffeurs burkinabè,  maliens, nigériens et togolais. Selon les chauffeurs routiers, le ministre Simon Compaoré a «ovationné les forces de sécurité pour leur exploit tout en les rassurant de son soutien indéfectible lorsqu’il s’agira de réprimander le citoyen lambda».

Les hommes de médias présents à ce point de presse des Chauffeurs routiers

Pour le président de l’Union, « cette barbarie des forces de sécurité d’une autre époque ne saurait être tolérée dans une République ». A ce titre, Brahima Rabo a « invité tous ses membres à observer scrupuleusement le mot d’ordre sur toute l’étendue du territoire ».

« Nous sommes les poumons de l’économie pour un pays enclavé comme le Burkina. Les chauffeurs se battent 24H/24 pour ravitailler le pays. Ils méritent un minimum de respect », a indiqué Brahima Rabo.

Pour lever donc leur mot d’ordre de grève, les chauffeurs réclament que les premiers responsables de ce pays se prononcent, en l’occurrence  le Premier ministre ou le Président du Faso, a-t-il précisé

A noter que L’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina compte 19 000 membres constitués entre autres de chauffeurs d’hydrocarbure, de marchandises, de transports en commun, d’agrégats et de bois de chauffe.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah