Le sit-in prévu devant l’hôtel Sopatel Silmandé ce 7 septembre 2017 par le personnel n’a pas eu lieu. En lieu et place, l’Unité d’Action d’Action Syndicale (UAS) a plutôt tenu une Assemblée générale (AG) à la Bourse du Travail de Ouagadougou avec le personnel après avoir reçu une correspondance de l’hôtel qu’il estime un piège. L’UAS dit reprendre en main les discussions avec les responsables de l’hôtel et le gouvernement pour une réintégration des agents licenciés.  

L’UAS trouve incompréhension que l’Etat burkinabè n’arrive pas à faire appliquer ses décisions par les responsables de l’hôtel Sopatel Silmandé.

Face au personnel de l’hôtel réuni en AG à la Bourse du travail de Ouagadougou, le regroupement de 6 centrales syndicales et 17 syndicats autonomes a rendu compte d’une correspondance de l’hôtel acheminée par le gouvernement le 6 septembre 2017.

L’UAS dénonce l’attitude du patronat de l’hôtel Sapatel Silmandé

L’Unité d’action syndicale estime que le contenu de cette lettre remet en cause les propositions de sortie de crise effectuées par le gouvernement. Des propositions qui avaient pourtant eues l’assentiment des 2 parties le 26 juin 2017 lors d’une rencontre tripartite. Selon les explications de Bassolma Bazié, Président de mois des Centrales syndicales et porte-parole de l’UAS, l’hôtel Silmandé ne souhaite pas reprendre certains travailleurs licenciés abusivement sous prétexte qu’ils auraient porté atteinte à l’honneur de certains responsables et d’autres car ils se seraient rendus coupables de fautes professionnelles.

L’UAS, remontée par l’attitude de l’hôtel Silmandé, voudrait interpeller directement le Président du Faso à travers une correspondance. Elle compte également saisir le Ministre en charge du Travail pour demander la tenue d’une autre rencontre tripartite, selon Bassolma Bazié. Il explique en outre que le personnel de Silmandé est libre de se concerter pour choisir une autre date de sit-in, en attendant.

Dès la réception du document du patronat, l’UAS ayant vu « un piège » a demandé au personnel de l’hôtel Silmandé de surseoir au sit-in et a convoqué cette AG pour « mettre tout le monde soit au même niveau d’informations » relate Bassolma Bazié.

Les propositions de sortie de crise du gouvernement

Le 26 juin 2017, l’Etat à travers le Ministre en charge du Travail, a convoqué une rencontre tripartite avec le patronat de l’hôtel Silmandé, et les travailleurs assistés par l’UAS.

Selon la synthèse faite par le gouvernement à cette rencontre, tous les travailleurs licenciés devraient être repris car n’ayant pas été licenciés conformément aux textes. Aussi, les travailleurs devraient-ils surseoir à leurs revendications. De l’avis de Bassolma Bazié, porte-parole de l’UAS, la délégation de l’hôtel Silmandé et le personnel ont tous adhéré à cette proposition de sortie de crise du gouvernement. Toutefois, la délégation de l’hôtel aurait aussi promis rendre compte aux premiers responsables de l’hôtel et faire le retour le lendemain 27 juin 2017.

L’UAS estime que ce retour, qui a fini par arriver ce 6 septembre – à la veille du sit-in prévu par le personnel las d’attendre – remet en cause les conclusions de la rencontre du 26 juin.

Pour le porte-parole de l’UAS « quand on demande à la population de ne pas se venger, de ne pas se rendre justice c’est parce que l’Etat doit la leur rendre cette justice ». Et pour lui, force doit rester à la loi et l’Etat doit s’assumer.

A travers leurs interventions, les travailleurs ont exprimé leur confiance à l’UAS. Ils l’ont invité à accélérer le processus, car ils ne savent plus où mettre la tête 4 mois après les licenciements.

Y. ADC