La 23e conférence des Parties sur le changement climatique  (COP 23) s’est ouverte, le lundi 06 novembre 2017 à Bonn en Allemagne. Les intervenants à la cérémonie d’ouverture  ont lancé un appel unanime à l’opérationnalisation de l’accord de Paris.

La conférence des Parties sur le changement climatique se tient du 06 au 17 novembre 2017 à Bonn, en Allemagne. Les participants venus de 169 pays signataires sont à la recherche des voies et moyens de mise en œuvre de l’accord de Paris limitant le réchauffement climatique à 2° C voire 1, 5° C par rapport au niveau préindustriel.

La secrétaire exécutive de l’ONU Changements Climatiques, Patricia Espinova,   a exhorté les Etats parties au parachèvement de l’action entamée à Paris. « Mettons-nous en marche. Achevons notre ouvrage. Agissons avec une ambition toujours renouvelée. Et tenons, non seulement la promesse de Paris, mais également la promesse d’espoir et cet  engagement envers l’Humanité pris il y a 25 ans au Sommet de Rio », a-t-elle dit.

Pour Mme Espinova, il est  urgent d’agir car  des millions de personnes continuent de souffrir des évènements climatiques extrêmes. Et  d’avertir que si rien n’est fait, les concentrations de dioxyde de carbone, l’élévation du niveau de la mer et l’acidification des océans se poursuivront.

Rappelant à maintes reprises le sentiment d’urgence animant les participants à la conférence, Patricia Espinova a aussi rassuré que « nous connaissons  le chemin que nous devons emprunter pour faire face au changement climatique et au développement durable ».  A écouter Mme Espinova, la route du développement durable passe par   les négociations sur les règles d’application de l’Accord de Paris, les promesses de réduction des gaz à effet de serre ainsi que les finances.

Le président de la COP 23, le Premier ministre des îles Fidji, Franck Baïnimara a indiqué que son pays œuvre depuis des années  à la mise en place d’une coalition réunissant des gouvernements, la société civile et le secteur privé en vue de relever les défis du changement climatique.

Les îles Fidji devraient abriter la présente conférence. Face à des difficultés logistiques, ce pays a dû appeler l’Allemagne à sa rescousse. Le ministre allemand de l’Environnement, Barbara Hendricks,  a réitéré le soutien  de son pays à l’Organisation des Nations Unies dans son combat contre les conséquences désastreuses du changement climatique. Le ministre allemand a annoncé un appui additionnel de 50 millions d’euros au Fonds d’adaptation des Nations Unies.

Estimant que l’agriculture constitue une source d’émission de plus d’un tiers des gaz nocifs tels que le méthane et le protoxyde d’azote, de nombreux acteurs dont des leaders de la société civile appellent à tourner le dos au modèle agricole industrialisé au profit d’une agriculture paysanne et écologique.

Pour tirer  le meilleur parti de la COP 23, les délégués burkinabè, conduits par le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique, Sibidou Sina, se sont réunis au pavillon du Burkina, en fin de matinée du lundi 06 novembre 2017. Il s’est agi d’organiser leur pleine participation aux échanges et aux négociations à l’effet d’engranger des ressources nécessaires à la mise en œuvre des directives de Paris à l’échelle nationale.

Malgré l’annonce du président Trump de  retirer les Etats-Unis d’Amérique de l’accord de Paris, un processus long de trois ans au moins,   une délégation américaine est bel et bien présente à Bonn.

Roger SANKARA 

DCPM/ MAAH