La démission de Robert Mugabe a été annoncée dans l’après-midi de ce mardi 21 novembre 2017 au Parlement zimbabwéen, alors que les députés étaient réunis pour débattre de la procédure de destitution de celui au pouvoir depuis 37 ans.

«Moi Robert Gabriel Mugabe remets formellement ma démission de président de la République du Zimbabwe avec effet immédiat», a déclaré le président de l’Assemblée nationale Jacob Mudenda, en lisant, sous les applaudissements, la lettre de démission du chef de l’État.

«J’ai choisi volontairement de démissionner. Cette décision a été motivée par mon désir d’assurer un transfert du pouvoir sans problème, pacifique et non violent», s’est-il expliqué dans sa lettre, sans pour autant nommer de successeur.

Cette démission intervient au moment où le Parlement zimbabwéen a ouvert une séance consacrée à l’examen d’une demande de destitution du président Mugabe, ce dernier a remis sa démission.

Emmerson Mnangagwa, a-t-il provoqué la démission de Robert Mugabé ?

Confronté à une pression populaire sans précédent, Robert Mugabé a perdu doucement tous ses soutiens. Près d’une semaine après le coup de force de l’armée  à Harare dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre, l’ex-vice-président, Emmerson Mnangagwa, a appelé à la destitution de Robert Mugabé.

Et pire, à la faveur d’une réunion d’urgence dimanche, la direction de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, l’a démis de ses fonctions de président et l’a exclu de ses rangs son épouse Grace Mugabe. Car, accusé «d’avoir autorisé sa femme à usurper des pouvoirs» et de «ne plus être en capacité physique d’assurer son rôle».

Source : Jeune Afrique, Le Figaro

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