Le premier ministère a organisé ce mardi 13 février un atelier de validation du programme d’urgence pour la mise en place d’unités industrielles dans les filières stratégiques de l’économie. Un document qui permettra au gouvernement de disposer d’un instrument de mobilisation des partenaires autour des actions devant contribuer à la réalisation de ses objectifs. 

L’amélioration des conditions de vie de la population à travers la réduction de la pauvreté est un objectif ultime de la politique du gouvernement. Un objectif qui ne peut être atteint sans une mise  en place d’un secteur privé dynamique et innovant, créateur de valeur ajoutée et d’emplois décents. D’où la réunion des directeurs centraux et techniques des ministères concernés pour une validation d’un programme d’urgence pour une mise en place d’unités industrielles.

Ainsi, au cours de l’atelier, les participants auront à valider le projet de document de programme proposé par les experts. Il s’agit spécifiquement de se prononcer sur le diagnostic global et sectoriel, les propositions de solutions pour atténuer les contraintes relevées, le plan opérationnel de mise en œuvre.

Ce document cadre a mis l’accent sur les filières bétail-viande, coton-textile, carrière et matériaux de construction, fruits et légumes. Ce programme d’urgence s’inscrit dans l’axe 3 du PNDES qui préconise de « dynamiser  les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ». Son ambition étant de porter le taux de transformation des produits agricoles de 12% en 2015 à 25% en 2020. En terme d’emploi, le programme d’urgence va  permettre de créer  83.500 emplois directs grâce aux unités de production qui seront mises en place et  620.000 emplois indirects grâce au développement des activités en amont et en aval de ces unités industrielles.

Un document qui devrait également préciser les orientations du gouvernement car il a pour but de « faire du Burkina Faso un pays émergent grâce à l’essor d’un secteur industriel compétitif à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents contribuant à réduire la pauvreté ». De façon spécifique le programme d’urgence se donne pour objectif d’accroître le taux de transformation des produits locaux, de créer des emplois décents de diversifier et accroître les exportations manufacturières du pays mais aussi de réduire le degré de dépendance du Burkina Faso en matière d’importations.

Pour le SG de la primature Bamory qui représente le premier ministre « ce document permettra au gouvernement de disposer d’un instrument de mobilisation des partenaires autour des actions devant contribuer à la réalisation de ses objectifs. » Car pour lui, le développement de ce secteur ne peut se faire qu’à travers une stratégie globale visant la transformation structurelle de l’économie. Autrement dit, il faut faire en sorte que désormais les secteurs les plus productifs et les plus intensifs en main d’œuvre soient les moteurs de la croissance économique.

Y. Alain Didier Compaoré