La 161e Journée internationale de la Femme a été célébrée, ce 8 mars 2018, au Burkina à l’instar du reste monde. Pour cette année, c’est un forum national qui a été instauré au détriment de la parade. Un dialogue direct entre le Président du Faso et les femmes qui a abouti à de nombreux engagements pour l’amélioration de la condition de la femme et de la jeune fille.

Un forum national des femmes, c’est la nouvelle trouvaille du ministère de la Femme pour célébrer la Journée du 8 mars. Une rencontre qui a mis face à face le Président du Faso et les déléguées des 13 régions du pays. Un forum dont le thème est « la participation de la femme à la gouvernance: état des lieux, défis et perspectives ».

Pour le ministre de la Femme Marie Laurence Ilboudo, des fora ont été tenus à travers les 13 régions de manière participative du 12 au 26 février. Ils ont permis d’identifier les préoccupations majeures des femmes et formuler des recommandations.

Ainsi, de l’accès au terre en passant par la santé, l’eau, l’accès au crédit et son assouplissement, la technologie, les maisons des femmes, les violences faites aux femmes ou l’éducation des filles, toutes ses préoccupations ont été présentées au chef de l’Etat.

En réponse, le Président du Faso dit encourager les femmes à mettre en place des équipes de réflexion. Pour lui, il faut une prise de conscience dans le fond de la part des femmes afin qu’elles puissent jouer leur rôle. « Il faut rendre effectif et promouvoir les droits des femmes dans tous les domaines » et mettre l’accent sur l’éducation de la femme qui est la base de tout développement social, a dit Roch Marc Christian Kaboré.

« Nous ne pouvons pas tout embrasser à la fois mais nous ferons en sorte que les actions déjà engagés aillent vite et bien » a laissé le Président du Faso et dit renforcer les crédits aux crédits alloués aux femmes.

Poursuivant dans ses réponses aux préoccupations des femmes, le Président Kaboré a rassuré que le gouvernement va prendre des décisions pour restructurer le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) pour non seulement qu’il puisse financer les petites entreprises mais désormais les moyennes également. « Le FAARF sera désormais rattaché au ministère de la Femme et le budget du ministère de la Femme sera également relevé de façon substantielle«  a déclaré le Président.

Dans le domaine de l’agriculture, 25% des parcelles aménagées par l’Etat seront octroyées aux femmes et celles de Bobo peuvent se rassurer pour ce qui est du barrage de Samandeni.

Les Maisons de la femme seront également rénovées et pour certaines localités construites et équipées de technologies à même de booster les productions féminines et ce à hauteur de 2 à 3 milliards de FCFA.

Dans le domaine de la santé « je puisse vous assurer que des marchés ont été lancés pour le relèvement des plateaux techniques des différents centres de santé. Nous avons également pris l’engagement de doter chaque commune d’une ambulance. », a répondu le Président du Faso aux femmes.

Le quota genre est encore revenu sur la table du Président. « La loi sur le quota genre est notre talon d’Achille. Elle doit être revue, être plus contraignante, afin qu’elle soit respectée. Je prends l’engament de respecter le quota de 30% dans le gouvernement, si non plus, s’il y a un prochain remaniement » a dit le Président.

Pour finir, il exhorte à la mise en place d’un centre d’éveil et d’écoute au niveau du ministère de la Femme. Il dit se battre contre les mariages forcés et tout ce qui empêche l’épanouissement de la femme.

Y. Alain Didier Compaoré