La foire de la Semaine nationale de la Culture bat son plein à Bobo Dioulasso. Quatre jours après l’ouverture si certains disent chercher désespérément les clients, d’autres par contre se frottent les mains pour le chiffre d’affaires déjà réalisé. Nous avons fait le constat ce mardi 27 mars 2018 sur la place de la foire.

La foire est l’un des lieux les plus fréquentés de la Semaine nationale de la Culture. Un marché où on rencontre divers produits. Des vendeurs d’habits traditionnels, en passant par la gastronomie, les compagnies de téléphonies, les assurances, les produits cosmétiques, de cuirs et autres. Ils sont tous là pour faire des affaires. Des affaires que certains font vraiment.

Plus d’un million de FCFA, c’est la somme déjà engrangée par Kader Ouédraogo, vendeur des produits en cuir. Venu de Kaya pour la foire, ce fabricant et commerçant du cuir relate avec une honnêteté que l’on rencontre inhabituellement chez certains commerçant qu’il fait de bonnes affaires.  » En espace de 4 jours, j’ai vendu plus d’un million de FCFA. Même si la foire s’arrêtait aujourd’hui, je rend grâce à Dieu ». Il pense doubler son chiffre d’affaire d’ici à la clôture de la foire.

Si le commerçant Kaboré se frotte les mains Sény Frédéric Kaboré, lui ne perd non plus espoir et compte lui aussi se tirer d’affaire à cette foire. « Je suis technologue textile et nous exposons ici des matériaux textiles pour l’habillement. Nous exposons le faso danfani, koko donda et le bogola. Nous sommes formés dans ces techniques de fabrication de ces textiles afin de promouvoir le faso danfani et les autres produits textiles qui sont des produits locaux ».

« De manière globale » dit-il, on peut dire qu’il y a de l’affluence, seulement les gens attendent comme d’habitude aux derniers jours pour se décider. Présentement on reçoit beaucoup de visiteurs et l’avantage, ce sont les cartes de visite que nous leur offrons et l’on se dit qu’au delà de la SNC, ces derniers pourrons nous recontacter pour des commandes. « Au-delà de la rentabilité nous allons poursuivre dans la promotion et la vulgarisation de notre culture vestimentaire » soutient Frédéric Kaboré.

Autre stand, autre réalité, Aïssèta Compaoré est une exposante à la SNC. « Nous vendons des chaussures et des habits traditionnels. La SNC est vraiment une grande opportunité pour nous de promouvoir nos produits locaux tout en se faisant de bonnes affaires. » Pour elle, les prix sont à la bourse de tous. Elle invite la population à encourager les promoteurs de produits made in Burkina en les achetant.

Josapha Dembélé vient de Guibasso, il apprécie l’ingéniosité des Burkinabè malgré la concurrence des produits importés. « Je suis venu pour voir mais je suis content pour ce que j’ai vu et content de revenir pour les achats.  Il dit également être content que les Burkinabè aient le courage d’organiser de telle manifestation malgré le contexte sécuritaire qui prévaut dans le pays.

Cinq mètres plus loin, Oumar Tiémogo Cissé est le responsable du stand du réseau des productrices de beurre de karité des Hauts bassins et des Cascades. « Nous avons une gamme de produits que nous exposons, notamment du beurre de karité sous plusieurs formes. Nous avons également des produits de moringa en poudre comme en graine, il y a aussi des savons de plusieurs variétés, en moringa, en miel en beurre de karité et en jatropha. « Notre particularité à cette foire ce sont les produits innovants notamment le couscous à base de chenille, c’est notre manière de promouvoir la culture burkinabè à travers les produits locaux. »  Il dit pouvoir s’en tirer à bon compte avec ses produits.

Y. Alain Didier Compaoré