La société « Abdoul service » a animé un point de presse ce mercredi 4 avril. Il s’agit pour elle, de donner sa version des faits sur le refus du maire central de Ouagadougou de réceptionner son don de terrain à usage de sépulcre. Pour Abdoul Ouédraogo, le problème n’est pas administratif mais plutôt entre le maire Béouindé et lui.  

En février dernier un journal de la place titrait  » Abdoul, ceux qui vont mourir te disent merci! Un titre en référence au don de 10 hectares de terrain d’une valeur de 25 millions de FCFA à Boansa dans l’arrondissement 7 pour en faire un cimetière. Un don qu’Abdoul Ouédraogo dit avoir fait en réponse à un appel du chef coutumier de Sandogo sur l’état de remplissage de leur cimetière.

Contre toute attente, le maire central de Ouagadougou, Armand Béouindé dit non à ce cadeau car dit-il  » des pylônes de haute tension de la SONABEL traversent le terrain, ce qui interdit sa  fréquentation par des populations dans un rayon donné par mesure de sécurité. » Par conséquent il ne peut réceptionner un terrain truffé d’irrégularité.

Abdoul Ouédroago

Pour le donateur qui brandit un papier administratif,  la raison est ailleurs. « Nous avons un partenariat avec la SONABEL. En plus, nos deux avocats qui avaient formulé des plaintes devant les juridictions ont décidé de retirer leurs plaintes et gérer le problème à l’amiable » ajoute Abdoul Ouédraogo. Il s’engage  également  à respecter les normes sécuritaires qui exigent de laisser de part et d’autre de chaque pylône, une distance de 25 mètres.

Abdoul a précisé que le haut commissaire de la province du Kadiogo, le maire de l’arrondissement 7 de Ouagadougou, les autorités coutumières, la population de Boansa, les propriétaires terriens étaient tous présents à la remise du terrain.

Pour l’opérateur économique, le problème serait une affaire personnelle, qui l’opposerait au maire Armand Béouindé et non un problème administratif ou sécuritaire. Il en veut pour preuve le refus  du maire central de prendre son ambulance et son corbillard qui au moins ont des papiers officiels.

« Nous avons seulement voulu voler au secours d’une population en détresse. Nous souhaitons que les autorités compétentes surmontent leur ego et ne regardent que l’intérêt supérieur des populations », a-t-il poursuivi. Il dit avoir déjà fait des dons, réfectionné des centres de santé, aménagé des quartiers, des routes mais en aucun cas le maire n’a demandé l’avis de son conseil municipal avant de lui donner une quelconque autorisation. Dire que le conseil n’a pas donné son avis est comme «  chercher des poux sur un crâne rasé » ironise-t-il

Pour finir le PDG d’Abdoul service compte remettre ses cadeaux à Bobo Dioulasso si le maire de la ville de Ouagadougou campe toujours sur sa position.

Y. Alain Didier Compaoré