Les ministres de la Sécurité des Etats membres de l’espace UEMOA ont tenu à Ouagadougou ce 26 avril 2018 une rencontre sur la sécurité dans l’espace communautaire. Une réunion qui veut poser les bases d’une plus grande coopération entre les différents services de sécurité.

L’insécurité et les attaques terroristes gagnent de plus en plus de terrain dans l’espace UEMOA. le Burkina, le Mali et le Niger payent le plus lourd tribut lors des attaques terroristes dont certaines ont été enregistrées dans des zones transfrontalières. C’est pour faire face à ce fléau que se tient à Ouagadougou une rencontre interministérielle de l’espace UEMOA.

L’UEMOA, à travers son président de la commission, Abdallah Boureima, a laissé entendre que cette rencontre revêt une signification particulière, car dit-il « elle va permettre de réaliser une avancée majeure dans le cadre du renforcement de la concertation permanente au sein de l’Union. » C’est donc un accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de renseignement visant à dégager les axes qui traduisent la détermination commune de l’UEMOA à prendre en charge de manière efficace et efficiente, les défis sécuritaires auxquels l’espace fait face, a poursuit le président Abdallah Boureima.

Pour le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye du Sénégal, par ailleurs président du conseil des ministres de l’UEMOA, « cette réunion se tient dans un contexte sécuritaire caractérisé entre autres par des attaques terroristes, des trafics d’armes, de la drogue et la contrebande des produits prohibés. Une situation qui menace la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des pays membres de la zone UEMOA », selon lui. Pour Aly Ngouille Ndiaye, « la seule alternative pour vaincre cette hydre est la coopération ».

Le ministre Clément Sawadogo du Burkina dans son intervention a justifié l’objectif de cette rencontre ministérielle qui est le fait que « les défis sécuritaires de l’espace UEMOA vont au-delà des frontières nationales de chacun de nos pays. Les actes de terrorisme et de criminalité transnationale organisée de façon générale, menacent nos institutions et nos populations ».

Ainsi donc à l’issue de cette rencontre, l’espace communautaire envisage la mise en place d’un cadre de coopération qui va leur permettre de rationaliser leurs moyens pour faire face aux défis sécuritaires.

Y. Alain Didier Compaoré