Zakaria Bayiré SGA/SNAID

La Coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des Finances est en grève ce jour 21 mai 2018 et ce jusqu’au 25 mai 2018. Alors que l’intention était de faire leur piqué de grève dans l’enceinte du ministère, c’est finalement à la Bourse du travail qu’il s’est déporté. Zakaria Bayiré, SGA du SNAID, nous donne les raisons.

Il est est 11h25 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Assis en groupe de 3, de 5 ou plus, les agents du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) observent leur piquet de grève. Alors que certains s’adonnent à des jeux de société,  d’autres naviguent sur internet.  Zakaria Bayiré est le secrétaire général adjoint du syndicat national des agents des impôts et des domaines. En l’absence de son secrétaire général, il nous explique pourquoi les agents se sont déportés à la Bourse du Travail.

Zakaria Bayiré SGA/SNAID

« Nous sommes en grève de 120 heures à compter de ce jour 21 mai et ce jusqu’au vendredi 25 mai sur toute l’étendue du territoire national pour exiger du gouvernement l’examen des 7 points de notre plateforme revendicative » dit-il. Pour lui, les autorités au lieu de se pencher sur les revendications, ont choisi la voie de la répression. « Ce matin toutes les directions du ministère ont été envahies par la police soit disant pour assurer le service minimum alors que dans les faits, les services sont tous dans une paralysie totale. De façon pratique, le piquet général devait se tenir dans l’enceinte du MINEFID mais madame le ministre a pris la décision d’interdire l’accès au ministère par les agents. Il y a un grand contingent de sécurité devant le ministère. Mais nous avons opté de ne pas rentrer de force, en affrontant la Police. Notre objectif n’est pas d’en découdre avec la sécurité mais d’obtenir nos revendications qui sont restées en l’état. », a laissé entendre Zakaria Bayiré.

Et ce dernier d’ajouter que la coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des Finances n’est pas allée en grève de gaieté de coeur. « C’est parque c’est sérieux. Sinon 120 heures de grève dans un ministère comme celui de l’Economie ce n’est pas de l’amusement. Si nous l’observons c’est parce que véritablement le problème nécessite que le gouvernement se penche conséquemment sur les préoccupations pour qu’à la fin de cette grève, il n’y ait pas un autre mot d’ordre de grève « , a terminé le SGA du SNAID.

Il a du reste affirmé que malgré « les réquisitions et les intimidations » le mouvement est bien suivi sur toute l’entendue du territoire .

Y. Alain Didier Compaoré