Le Directeur exécutif de la Chambre des Mines du Burkina, Toussaint Bamouni (au centre)

La Chambre des Mines du Burkina et le ministère en charge des Mines et Carrières se sont réunis en atelier à Ouagadougou, ce 16 mai 2018 pour la restitution de l’étude portant sur la fourniture locale de biens et services aux sociétés minières.

Depuis 2007, le secteur minier burkinabè connait un essor fulgurant. En 2017, les 11 mines d’or industrielles ont produit 45,5 tonnes de métal jaune. Ils ont contribué à 226,026 milliards de F CFA au budget de l’Etat, a indiqué le Directeur exécutif de la Chambre des Mines du Burkina, Toussaint Bamouni.

Avec cette part contributive importante à l’économie du pays, le directeur exécutif estime que ce secteur a besoin d’une fourniture locale de biens et services conséquente pour son bon fonctionnement.

« La mine a besoin de matériels, de consommables, d’hydrocarbures, de matériaux de construction, de produits chimiques et de pièces de rechange pour fonctionner. C’est tout ce que l’on appelle la fourniture locale de biens et services aux mines », a-t-il souligné.

Une faible capacité de captation des fournisseurs locaux!

Pour lui, l’état des lieux n’est pas très satisfaisant au Burkina. Il existe un fossé abyssal entre les opportunités de fourniture locale de biens et services aux sociétés minières et la capacité des fournisseurs locaux. « L’état des lieux n’est pas très reluisant au Burkina, a-t-il ajouté, parce que lorsqu’on regarde dans l’ensemble les fournitures locales qui sont proposées par les sociétés minières, le Burkina ne peut capter que 15% de ce montant qui est de plus de 400 milliards de F CFA par an ».

Pour faire donc face aux problèmes auxquels le secteur des mines est confronté les consultants du Cabinet africain d’Etude et de Recherche pour le Développement (CAERD), des membres de l’ABSM, des partenaires techniques et organismes d’appui au développement du secteur privé doivent trouver au plus vite des solutions.

« Nous allons proposer un cadre national de promotion dans la fourniture locale. Et ça sera à l’état, aux acteurs privés, aux partenaires de trouver le mécanisme cohérent qui puisse permettre de renforcer les capacités de nos fournisseurs afin qu’ils puissent maximiser la capture des retombées minières », a lancé Toussaint Bamouni.

Les experts du secteur ont deux jours pour valider le rapport d’étude toute chose qui permettra de mettre à la disposition de l’administration un projet de cadre  de référence pour la promotion de la fourniture locale.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah