La conférence des forces vives sur la rationalisation du système de rémunération des agents de la Fonction publique de l’Etat se tient ce 12 juin 2018 à Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a fait un déclaration à ce sujet ce 11 juin à la Primature. Il appelle tous ceux qui hésitent à participer au forum dont l’objectif est d’aboutir à un nouveau contrat social de la fonction publique. 

« Il y a trop de disparités entre les salaires des agents de la Fonction publique du Burkina. Des écarts qui créent des frustrations, de l’iniquité, des injustices, des choses qui ne favorisent pas la cohésion sociale et les services publics de qualité. En témoignent les grèvent corporatistes, les sit-in et autres mouvements sociaux« .

C’est fort de ce constat que se tient ce 12 juin à Ouagadougou la conférence nationale des forces vives sur la rationalisation du système de rémunération des agents de la Fonction publique de l’Etat, a déclaré le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba lors de sa rencontre avec la presse.

« L’objectif est d’aboutir à une refondation de notre contrat social avec le travailleur de la fonction publique », a laissé entendre le Premier ministre. L’autre objectif majeur, toujours selon le chef du gouvernement, est d’aboutir à une maîtrise de la masse salariale  en cohérence avec les objectifs d’investissement dans le cadre du PNDES. Il a également rassuré que même la rémunération du Président du Faso du premier ministre, des ministres et des présidents d’institutions seront aussi versées dans les discussions. Paul Kaba Thiéba a laissé entendre qu’en 2017, la masse salariale des fonctionnaires avoisinait 50% du PIB (un déficit budgétaire de 7,7%) alors que les normes de l’UEMOA disent qu’elle doit être de 35% (soit un déficit de 3%).

Avec les accords signés avec les partenaires sociaux, la masse salariale qui est d’environ 620 milliards de FCFA passera à 720 milliards en 2018. La projection faite montre la masse salariale du Burkina atteindra les 1000 milliards de nos francs en 2020.

Ainsi donc, cette conférence est la 2e phase de celle ouverte le 28 février 2018 avec les différentes composantes des forces vives de la Nation dont les représentants des organisations syndicales, les notabilités coutumières, les religieux, etc.

Selon Paul Kaba Thiéba, tout le monde ne participe pas à cette conférence. Parmi les 6 centrales syndicales 5 y participent à l’exception de la CGT-B et de certains syndicats autonomes. De l’avis du Chef du gouvernement, le groupe les non partant à la conférence estiment que c’est une manière de supprimer les acquis durement obtenus par les travailleurs. Un refus que Paul Kaba Thiéba déplore et dit leur tendre toujours la main pour que la conférence soit inclusive.

Y. Alain Didier Compaoré