Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Seydou Sinka

Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Seydou Sinka a donné l’assurance dans la gestion des 130 étudiants burkinabè en Chine Taiwan, au cours d’un point de presse, ce samedi 23 juin 2018, à Ouagadougou.

27 juin 2018, c’est le deadline que le Burkina et la Chine Taiwan s’étaient fixés pour rompre diplomatiquement leurs relations. Et avec les inquiétudes soulevées sur le sort réservé aux 130 étudiants burkinabè en Chine Taiwan, le Burkina a donné l’assurance des dispositions prises pour leur permettre de poursuivre leurs études.

De l’avis du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, les 130 étudiants burkinabè vivant en Chine Taiwan, dont 64 boursiers, «ont marqué leur accord pour leur transfèrement vers la Chine continentale».

Les étudiants seront transférés sans problème

Et pour leur transfèrement, Seydou Sinka a indiqué qu’ils seront répartis en trois groupes de départ à partir du 5 juillet prochain en direction de Hong Kong, puis à Beijing où « ils seront accueillis par 2 universités, le temps que chacun puisse retrouver une université de son choix en fonction de son profil et de sa formation».

Ensuite, M. Sinka a rassuré qu’ils bénéficieront entre autres d’une « bourse gouvernementale chinoise », d’une « exemption de frais de scolarité » et d’«un logement gratuit». Après quoi, ils pourront rejoindre leur université d’origine.

« C’est dire donc que toutes les situations sont gérées et les étudiants seront transférés sans problème et nous veillerons à ce que cela se passe sans problème », a-t-il ajouté.

Quant aux 16 nouveaux étudiants (9 nouveaux bacheliers, 4 ayant niveau Master et 3 doctorants) qui sont sur le point de rejoindre Taiwan pour poursuivre leurs études cette année, le Secrétaire général dit avoir soumis leurs dossiers à la partie chinoise pour une éventuelle prise en charge.

Ouverture de l’ambassade chinoise à Ouagadougou…entre le 11 et le 13 juillet 2018

Concernant les 52 étudiants non-boursiers, ils pourront rester à Taiwan si toutefois le gouvernement taiwanais accepte leur requête. Et s’agissant de leur prise en charge par l’Etat burkinabè, cela s’avère difficile, car, précise-t-il, «le principe d’attribution des bourses est mis en concurrence, avec des critères qui doivent être respectés».

Seydou Sinka a annoncé qu’avec la rupture diplomatique avec la Chine Taiwan, 28 projets financés par la Chine Taiwan, ont été financièrement gelés au Burkina.  « Nous avons mis en place un comité interministériel pour recenser ces projets et trouver des solutions beaucoup plus rapidement », a-t-il rassuré.

Pour lancer la machine diplomatique, la partie chinoise a dépêché le 1er-vice-ministre chinois en  mission pour l’ouverture prochaine de son ambassade à Ouagadougou prévue entre le 11 et le 13 juillet 2018.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah