La diaspora burkinabè à travers son mouvement « C’est le moment » est favorable au nouveau code électoral. Elle était face à la presse ce jeudi 9 Août à Ouagadougou, pour faire connaître sa position sur le débat portant sur le code électoral.

Des Burkinabè vivant en cote d’Ivoire, au Ghana, aux Etats-Unis s’insurgent contre la campagne politique autour du nouveau code électoral. Elle rejette toute tentative de récupération politicienne  pouvant générer une division au sein de leur communauté.

En ce qui concerne la question du retrait de la carte consulaire comme document de vote, le mouvement « c’est le moment » salue la décision du gouvernement. Il est étonné que ce retrait surprenne et indispose certains. Pour la diaspora ivoirienne, c’est un combat  de plus de cinq ans qui a, enfin abouti. Elle n’a pas manqué de rappeler que l’opération de dotation en carte consulaire a été lancée en 2013 sous le règne du Blaise Compaoré et du CDP. A l’époque, cette initiative conduite par Djibril Bassolet avait été dénoncée et rejetée.

Le coût de la carte consulaire qui était fixée à 10 000 FCFA avait été ramené officiellement à 7000 FCFA après plusieurs tractations. Mais c’était sans compter avec la distance des lieux d’enrôlement de certains compatriotes qui sont obligés de débourser souvent 15 000FCFA voire 20 000FCFA  aux délégués consulaires pour l’établissement de leurs cartes. Cette vaste opération qualifiée d’escroquerie n’a eu pour conséquence qu’une très faible participation, une preuve du rejet de cette carte par la communauté selon toujours des représentants de la diaspora ivoirienne.

Le président du mouvement « C’est le moment » de la Côte d’Ivoire Moumouni Pograwa, ajoute que « nous ne sommes d’aucun parti politique. Nous ne sommes ni du pouvoir ni de l’opposition et nous ne comprenons pas pourquoi soudainement une dizaine de partis politiques se trouve la vocation d’avocats défenseurs des droits de la diaspora ? »

La diaspora entent entreprendre des démarches auprès des autorités compétentes pour s’informer et comprendre les mécanismes d’enrôlement de chaque burkinabè.

Saratou Cissé