Hissène HABRE a été condamné, ce lundi 30 mai 2016, à la prison à perpétué. L’ancien président tchadien a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Il a été jugé à Dakar par le Tribunal spécial africain présidé par le magistrat burkinabè Gberdao Gustave KAM.

«Hissène HABRE, la Chambre vous déclare coupable (…) des crimes contre l’humanité de viol, d’esclavage forcé, d’homicide volontaire, de pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvement de personnes suivi de leur disparition, de tortures et d’actes inhumains». Tel a été le verdict livré par le président du Tribunal.

L’ancien président tchadien a aussi été reconnu coupable «de crimes autonomes de tortures» et «des crimes de guerre d’homicide volontaire, de torture, de traitement inhumain et détention illégale» tout comme «des crimes de guerre de meurtre, de torture et de traitement cruel» conformément à certains articles du Statut portant création du tribunal.

Durant les sept mois qu’a duré son procès, Hissein HABRE est resté muet comme carpe, une preuve de non reconnaissance du Tribunal spécial qu’il juge subjugué aux puissances occidentales.

Après l’énoncé du verdict, l’accusé, en turban et boubou blancs, lunettes noires, demeuré imperturbable depuis l’ouverture de l’audience, a levé les bras en saluant ses partisans et crié: «A bas la Françafrique!».

Le président de la Cour, le magistrat burkinabè Gberdao Gustave KAM, a précisé qu’il disposait de quinze jours pour faire appel de cette décision.

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Source : Leparisien, RFI