Nous sommes dans le mois de ramadan. D’ordinaire, ce mois béni pour les musulmans rime avec la hausse des prix des produits comme le riz, l’huile, le sucre. Toutefois, cette tendance n’est pas confirmée partout cette année à Ouagadougou. Dans certains marchés il y a des hausses d’environ 10 pour 100. D’autres affichent des prix stables.

Au marché Samandin

Entrée pricipale de Samandin de Ouagadougou
Marché de Samandin – © Ph. Ib Der M

Au secteur 5 de la ville de Ouagadougou, l’augmentation des prix est bien réelle. 25 à 50 F.CFA de plus au kilo, c’est ce qu’on a observé sur des produits comme l’huile et le sucre.

« Cette hausse est constatée même chez les grossistes. C’est la nouvelle taxation douanière instaurée par le gouvernement qui a occasionné cette hausse », se défend Amadé OUEDRAOGO, le propriétaire d’une boutique au secteur 5 de la ville.

Boureima SAWADOGO, un autre commerçant du secteur, dénonce lui aussi l’instauration de cette taxe, seule mesure ayant impactée les prix des produits cette année selon lui : « En tant que musulman, je n’ai aucun intérêt à augmenter sans raison les prix des produits pendant ce mois béni ».

Au marché Sankariaré

Entrée principale du marché Sankariaré de Ouagadougou
Entrée principale du marché Sankariaré – © Ph. Ib Der M

Contrairement à certains quartiers périphériques, le constat est tout autre au centre-ville. Par exemple au marché Sankariaré, après échanges avec quelques commerçants, nous n’avons pas constaté de hausse de prix sur les produits.

Le sucre se négocie à 700 F CFA le kilo et l’huile à 600 F CFA le litre. Mieux, une réduction de 750f F CFA est annoncée sur le sac de riz importé. « Il n’y a pas d’affluence depuis le début de ce mois de Ramadan. Augmenter les prix aurait contribué à baisser le climat des affaires », explique Salif SORE, un commerçant.

Riz 640Pour maintenir ces prix à taux fixe, le ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat effectue des contrôles réguliers, nous confie un autre commerçant. Il dit les avoir vus vérifier la qualité et le poids des produits.

Si certains commerçants redoutent ce contrôle qui pourrait les mettre à défaut surtout pendant ce mois de ramadan, il est en revanche bien apprécié par les clients qui ne veulent plus être confrontés à des hausses injustifiées des prix des produits de grande consommation. « Il faut que le gouvernement prenne ce problème à bras le corps pour nous permettre de vivre au mieux notre mois de carême », déclare Amidou SAWADOGO, un client que nous avons croisé devant une boutique.

Ali Traoré et Amadou Marcel To