Le Commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou a expliqué, ce 6 juin 206, que Guillaume SORO ne sera pas jugé au Burkina dans l’affaire du putsch manqué du 16 septembre 2015. Lors de sa première conférence de presse ce lundi, Alioun ZANRE a déclaré que le mandat d’arrêt contre Guillaume SORO, annulé le jeudi 28 avril 2016 par la cour de cassation, ne sera pas relancé. Le Burkina a opté pour la procédure de dénonciation.

Le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire qui serait mêlé dans l’affaire du coup d’Etat du 16 septembre 2015 pourrait être jugé par les tribunaux ivoiriens. Son mandat d’arrêt ne sera plus relancé. La justice burkinabè a opté pour la procédure de dénonciation. Le dossier sera transféré au Ministère des affaires étrangères qui le transmettra à son homologue ivoirien. C’est ce qui ressort entre autre du point de presse animé par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, Alioun ZANRE et son staff.

Sur la question, le commissaire du gouvernement a relevé l’« extranéité du sujet » et les « obstacles juridiques » qui bloquent l’avancée du dossier. Ainsi donc, le tribunal dit s’en tenir au principe selon lequel «aucun Etat n’extrade son national ».

C’est pourquoi le Parquet a opté pour la procédure de dénonciation. Une procédure qui, selon Alioun ZANRE, « permet tout simplement à une victime burkinabè ou à une autorité judiciaire burkinabè qui a connaissance d’une infraction commise contre un Burkinabè ou par un Burkinabè ou non, de poursuivre cette personne soit sur le sol burkinabè ou dans le pays où elle s’est réfugiée, conformément à l’article 4 du Code pénal burkinabè ».

Y Alain-Didier COMPAORE

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