Les 12 militaires tués lors de l’attaque terroriste à Nassoumbou dans le Soum ont été inhumés ce mardi 20 décembre 2016 au cimetière de Gounghin à Ouagadougou. Leur enterrement a été précédé d’une cérémonie religieuse au Camp Gal Aboubacar Sangoulé Lamizana. Ils ont tous été décorés à titre posthume. 

C’est un après-midi noir au camp Gal Aboubacar Sangoulé Lamizana ce mardi 20 décembre 2016! Des visages fermés, certains cachent leur tristesse derrière des lunettes noires, d’autres par des pagnes ou des foulards. Lors de l’office religieux, les responsables religieux tentent par tous les moyens de convaincre les parents des victimes que la vie se trouve ailleurs et que leurs proches ne sont pas morts. Même ces homélies n’empêchent pas les parents des victimes, les collègues et les proches de pleurer leurs morts.

Devant un cercueil recouvert des couleurs nationales, une femme au visage inondé de larmes est sans voix.

A côté d’elle, des proches qui essayent de la consoler finissent eux aussi par larmoyer. En face d’eux, une autre dame dans les bras d’un militaire est en sanglot. Elle ne reverra plus jamais son mari. Le militaire tente de lui remonter le moral, mais sans succès.

Difficile pour les âmes sensibles de résister, à l’image de ce jeune militaire, le fusil en bandoulière. Il ne peut contenir ses larmes. Il pleure derrière le bâtiment où étaient gardés les corps.

Ils sont tous en sanglot à cause de la mort de ces jeunes militaires. Morts pour la patrie à la fleur de l’âge. Leur aîné a, à peine 30 ans. Les plus jeunes sont des « enfants » de 1992.

En face, le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, les membres du gouvernement et la hiérarchie militaire essayent aussi de réconforter les familles endeuillées et d’encourager l’ensemble des forces de défense et de sécurité.

Après la cérémonie religieuse et une décoration à titre posthume de la médaille militaire, les 12 victimes de l’attaque terroriste ont été portées à leur dernière demeure au cimetière de Gounghin à Ouagadougou.

La décoration à titre posthume par le ministre en charge de la Sécurité Simon Compaoré

Dans son oraison funèbre, le col Calvin Kabré a loué la bravoure, le courage, la détermination de ces militaires tombés sous les balles assassines de la nébuleuse terroriste dans leur défense de la patrie.

Il dira que rien n’arrêtera la détermination des forces de défense et de sécurité Burkinabè dans leur lutte contre le terrorisme mais également dans leur défense des frontières nationales.

Ces 12 hommes (11 militaires et un gendarme) que le Burkina tout entier pleure, sont tous membres d’un détachement du groupement des forces armées antiterroristes basé à Nassoumbou dans le Soum. Ils sont tombés pour la patrie les armes à la main, le 16 décembre 2016 lors de l’attaque de leur camp par des hommes non encore identifiés.

Voici les 12 victimes de Nassoumbou

Maréchal des logis Babou Sévérin Bazié
Caporal Yassine Napon
Soldat de 1ere classe, Hurbain Sanou
Soldat de 1ere classe, Hado OUEDRAOGO
Soldat de 1ere classe, Hadi Prosper Yonli
Soldat de 1ere classe, Daouda Toro
Soldat de 1ere classe, Kiswendsida Gilles Ouédraogo
Soldat de 1ere classe, Innocent Gouem
Soldat de 1ere classe, Abdoul. Aziz Convolbo
Soldat de 1ere classe, Bassirou Badolo

 

Soldat de 1ere classe, Tibo Issaka Kaboré
Soldat de 1ere classe, Hamadou Tamboura

Quelques images de a cérémonie d’inhumation

Y. Alain Didier Compaoré