Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays parties contractantes à la Convention de Ramsar sur les zones humides célèbre la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH) 2017.

Les zones humides, naturelles (fleuves, rivières, lacs, mares…) ou artificielles (retenues d’eau de barrage, périmètres irrigués, étangs, etc.), sont des écosystèmes particuliers qui offrent un éventail de biens et services pour la satisfaction de besoins divers.

La Journée mondiale des zones humides instituée depuis 1997, est célébrée chaque année le 2 février pour sensibiliser, faire connaître au public l’importance, les valeurs et avantages des zones humides pour l’humanité et la planète. Elle marque également la date anniversaire de l’adoption de la Convention de Ramsar sur les zones humides en 1971, dans la ville iranienne de Ramsar.

Le thème de cette année est : « Des zones humides pour la prévention des risques de catastrophes ».

A travers ce thème, l’occasion est donnée une fois de plus au ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique desensibiliser le grand public et mettre en valeur le rôle vital que jouent les zones humides dans l’atténuation des effets de phénomènes extrêmes comme les inondations, les sécheresses et le renforcement de la résilience des populations humaines.

A l’échelle mondiale, la fréquence des catastrophes naturelles a plus que doublé, la plupart étant liée au climat. Selon ONU-Eau, 90% de tous les risques naturels sont liés à l’eau. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) va plus loin en prédisant des phénomènes encore plus extrêmes à l’avenir, dans le sillage des changements climatiques. Les inondations du 1er septembre 2009 à Ouagadougou et celles dans d’autres localités ces dernières années témoignent, s’il en était besoin, des risques réels de catastrophes dans notre pays.

Et pourtant, des solutions naturelles existent car les zones humides agissent comme des éponges naturelles, absorbant et stockant les eaux de pluie excédentaires et limitant les inondations. En saison sèche, elles libèrent l’eau stockée, retardant le déclenchement des sécheresses et réduisant les pénuries d’eau.

De toute évidence, en cette année 2017, le Burkina Faso fait siens ces messages clés de la Convention de Ramsar sur les zones humides, à savoir : (i), les zones humides assurent une protection naturelle contre les catastrophes et nous aident à résister aux phénomènes météorologiques extrêmes, et (ii) des zones humides bien gérées renforcent la résilience des communautés et aident celles-ci à se rétablir après les catastrophes.

L’an dernier, la communauté internationale s’est fixée des objectifs ambitieux en vue de parvenir au développement durable et de lutter contre les changements climatiques. Les Objectifs de développement durable (ODD) reconnaissent en effet que des écosystèmes, plus précisément des zones humides bien entretenues nous apportent de l’eau et des aliments, soutiennent nos moyens d’existence et nous protègent contre les changements climatiques, et qu’elles servent de fondements à l’économie et au bien-être humain.

L’enjeu, pour nous tous, consiste maintenant à traduire les engagements en actions.

Il est donc temps d’intensifier les efforts pour conserver et utiliser rationnellement nos zones humides si nous voulons lutter efficacement contre les inondations, les sècheresses, et les changements climatiques en particulier.

J’invite donc tout un chacun à participer à la commémoration de la JMZH 2017 :

  • en visitant une zone humide près de chez lui;
  • en organisant le nettoyage d’une zone humide;
  • en participant au concours de photos (concours réservé aux personnes âgées de 18 à 25 ans et consistant à prendre une photo dans une zone humide entre le 2 février et le 2 mars 2017 et à la poster à l’adresse worldwetlandsday.org/fr ;
  • en sensibilisant votre entourage sur l’importance des zones humides.

Ensemble, agissons pour aider à conserver et à promouvoir l’utilisation durable des zones humides !

Batio BASSIERE

Officier de l’Ordre National