Ceci est une réaction de Hervé Yé, chargé de communication de la Gendarmerie à la déclaration conjointe de l’AJB et du SYNATIC sur l’agression du journaliste de Radio Burkina, Guézouma Sanogo, à Kaya lors de l’ouverture de la Journée nationale du paysan.

Albert Londres, un célèbre journaliste français disait :  » notre métier n’est pas d’être pour ou contre. C’est de mettre la plume dans la plaie. » J’adore cette citation car elle décrit de façon remarquable ce si beau métier qu’est le journalisme que j’étudie depuis 2002.

Messieurs, dames de l’AJB, du SYNATIC et vous les journalistes qui partagez volontiers les opinions de cette déclaration qui a un ton de déclaration de guerre, (il faut le reconnaître au passage) notre chef suprême et nous tous avons regretté cet incident. Avez-vous besoin de revenir là-dessus avec une déclaration qui est de nature à éloigner des professions que nous nous investissons à rapprocher pour le bien des populations depuis plus de 5 ans maintenant ? Que recherchez-vous ?

Mettez la plume dans la plaie messieurs dames de l’AJB et du SYNATIC et déplorez la brutalité du geste du gendarme, mais condamnez aussi la méprise et le manque de considération d’un des vôtres.

Pendant que nous exigeons des gendarmes qu’ils respectent le travail de tous les journalistes et cela au mépris très souvent de principes élémentaires de la sécurité, le président de l’AJB (il le reconnaît) franchit à volonté une barrière de sécurité. Il pensait peut-être que la corde faisait partie du décor. ….

Votre déclaration égraine des incidents sur lesquels je croyais qu’on s’était déjà expliqué et qui sont survenus parce que certains d’entre vous ont estimé être au-dessus des lois, ignoraient des règles de procédures ou n’ont pas voulu respecter un minimum de consignes de sécurité. Heureusement que l’histoire retiendra que les populations, à la différence de certains d’entre vous qui cherchent à chaque contact à défier les éléments des forces de sécurité (ils pensent peut-être que c’est cela du journalisme) s’approprient de plus en plus leur sécurité et prennent la mesure des risques sécuritaires actuelles. Il est temps de vous updatez et ne pas mettre tout le monde en danger.

Ensuite et je l’assume pleinement, j’ai dit que l’on ne peut pas demander à quelqu’un qui assure la sécurité des populations de le faire sans zèle. Oui je l’ai dit et je le répète. Ce zèle permet toujours de sauver des vies.

Enfin je tiens à rappeler à tous les journalistes de notre pays, que nous sommes pour la liberté de la presse. C’est parce que nous avons une haute opinion de votre métier que nous foulions régulièrement certains de nos fondamentaux de travail. Il faudrait le reconnaître maintenant.

Hervé Yé

Source :  Ye Herve