Le personnel de l’hôtel Sopatel Simandé va en sit-in le 7 septembre 2017. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue ce 4 septembre 2017 à la Bourse du Travail de Ouagadougou par les délégués du personnel et délégués syndicaux de l’hôtel. Un mouvement pour interpeller les responsables de l’hôtel afin qu’ils considèrent les décisions des autorités burkinabè suite au licenciement de certains agents de la structure.

Du « mépris et de la défiance vis-à vis de l’autorité de l’Etat »! C’est ainsi que le personnel de l’hôtel Sopatel Silmandé qualifie l’attitude des responsables de l’hôtel envers les autorités burkinabè dans la gestion de la crise survenue suite aux licenciements opérés par la direction de l’hôtel.

Malgré l’intervention de l’Unité d’action syndicale (UAS) auprès des autorités pour le respect des textes et lois régissant le Burkina, la défiance de l’Etat par la direction de Sopatel Silmandé se poursuit.

C’est au regard de cette situation que les délégués du personnel et les délégués syndicaux vont en sit-in le 7 septembre 2017 à partir de 7h devant l’hôtel pour encore interpeller l’Etat. Le personnel estime que l’Etat est laxiste vis-à-vis des responsables de l’hôtel.

Les délégués du personnel et délégués syndicaux espèrent que cette ultime action amènera leurs patrons à se plier à la décision faute de quoi « ils seront dans l’obligation de développer d’autres formes de lutte« .

Le personnel est remonté par cette attitude de leurs patrons qui perdure. Cela fait près de 4 mois qu’une quarantaine d’agents de l’hôtel Sopatel Silmandé a été licencié.

De l’avis des délégués syndicaux et délégués du personnel, de nombreuses démarches ont été entreprises auprès des responsables de l’hôtel depuis mais rien n’a évolué.

Ils expliquent que le ministre de la Culture des Arts et du Tourisme a adressé une correspondance au président du Conseil d’administration (PCA) de l’hôtel l’invitant à surseoir sans condition aux licenciements et à annuler les décisions de renvoi déjà prises contre certains agents pour une sortie de crise. Cette même démarche a été faite par la direction régionale du travail et de la protection sociale du Centre sans succès. Une rencontre tripartite entre les responsables de l’hôtel, le personnel et le ministère de la Fonction public du Travail et de la Sécurité sociale s’est tenue le 27 juin 2017. A l’issue, le ministre en charge du Travail « a purement et simplement » demandé la réintégration du personnel et des délégués du personnel mais rien n’a abouti depuis, s’indigne le personnel.

Y. Alain Didier Compaoré