Des responsables syndicaux de la Coordination de Fonction publique au cours de la conférence de presse

La Coordination des Syndicats de la Fonction publique ne prendra pas part aux travaux de la conférence nationale sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat prévue du 12 au 14 juin prochain. Elle dénonce le format tripartite (gouvernement, syndicats et forces vives de la nation) et observera un sit-in « d’avertissement » le 12 juin prochain. Les responsables de la coordination ont donné leur position au cours d’un point de presse ce vendredi 8 juin 2018.

La Coordination des Syndicats de la Fonction publique juge inapproprié le processus engagé dans un cadre réunissant à la fois le gouvernement, les syndicats et des forces vives de la nation. Pour le porte-parole de la coordination, Souleymane Badiel, ce format ne permettra pas d’aborder avec sérénité l’épieuse question du système de rémunération des agents publics de l’Etat.

« Le gouvernement en voulant tenir une conférence avec les forces vives de la nation ne vise pas à faciliter la discussion entre nous et le gouvernement qui décide de notre sort. Donc, on va se retrouver avec deux parties en face pour négocier de nos contrats. Objectivement, ça ne fonctionnera pas », a-t-il souligné

Par le biais de cette conférence nationale que le gouvernement envisage organiser, la coordination y voit une « remise en cause des acquis de l’ensemble des travailleurs» voire une réduction de salaire quand le ministre de la Fonction publique affirme que « le principe du droit administratif burkinabè stipule qu’un agent public ne peut se prévaloir du maintien de ses droits acquis».

un sit-in  « d’avertissement » le mardi 12 juin

De l’avis de M. Badiel, s’il n’y a pas d’avantages acquis, cela pose donc un problème par rapport à la crédibilité du dialogue que le gouvernement compte instaurer. «Si nos acquis peuvent à tout bout de champ être balayés du revers de la main, à quoi sert le dialogue?», s’est-il interrogé.

La Coordination des syndicats de la fonction publique invite donc le gouvernement à reconsidérer sa position en donnant un cadre de dialogue approprié aux travailleurs de la fonction publique avec leur employeur qu’est l’Etat.

Le porte-parole de la coordination nourrit l’espoir que le sujet posé en débat avec le gouvernement soit élargi aux questions en lien avec celle sur la richesse nationale et sa gestion.

Pour l’heure, la CSFP prévoit observer un sit-in qu’elle qualifie « d’avertissement » le mardi 12 juin, date de la tenue de la conférence nationale, sur toute l’étendue du territoire national.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah