L’opposition politique burkinabè et des OSC ont tenue une marche-meeting ce samedi 29 septembre 2018 à Ouagadougou. Après une marche de 30 minutes environs, c’est à la Place de la Nation que le Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a livré un message où il dénonce « les dérives du pouvoir [MPP] et son incapacité de sécurité le territoire nationale » et exige le limogeage des ministres en charge de la Défense et de la Sécurité. Pour ne pas laisser le MPP « ronfler » au pouvoir, l’opposition n’exclut pas d’autres marches, notamment en direction du palais présidentiel de Kosyam.

Trois ans après les marches contre la modification de l’article 37 de la Constitution, qui a fini par emporter l’ancien Président Blaise Compaoré, c’est la première marche de grande envergure de l’Opposition politique que nous voyons à Ouagadougou. En effet, à l’appel de Chef de fil de l’opposition politique burkinabè Zéphirin Diabré, les militants de l’opposition et de certaines OSC ont arpenté les artères de la capitale et tenu un meeting à la Place de la Nation.

Prévu pour 8h, c’est finalement à 10h que les différents présidents de partis politiques affiliés au CFOP ont fait leur entrée sur la Place de la Nation. Après avoir souhaité la bienvennue à leurs militants ils quittent ces lieux et prennent l’Av Mgr Thiévenou jusqu’à la porte de la cathédrale de Ouagadougou et prennent l’AV de la Cathédrale jusqu’à l’Av Kwame Nkrumah. De là, ils ont rallié le rond point des Nations Unies et direction la Place de la Nation en passant devant la Maison du peuple. Une marché pacifique de 30 mn sans heurt, ponctuée par des cris de vouvouzéla et des hééé (…. ) héééé. Les militants de chaque parti arborait l’effigie de leur parti et scandait des slogans hostiles au pouvoir MPP.

De retour à la Place de la Nation, le représentant des OSC Siaka Coulbaly a premièrement pris la parole. Pour lui, « le pays va mal et les Burkinabè sont inquiets de l’avenir de la Nation car le pouvoir du MPP n’est pas en mesure d’apporter les solutions aux problèmes du pays. »

Puis, c’est au tour du président du CFOP Zéphirin Diabré de s’entretenir avec les militants de l’opposition. « A partir de ce jour, les marches-meetings de l’opposition reprendront au Burkina Faso « , lancet-t-il. « Quand l’opposition somnole, le MPP ronfle et pense qu’il peut rester au pouvoir pendant 50 ans », ajoute-il.

Pour lui, cette marche est une marche de protestation et d’avertissement au MPP et à ses alliés. « Le pays est en danger et vacille, il est envahi et menacé et c’est l’échec du MPP et de ses alliés« , a laissé entendre le CFOP. Il exige alors le limogeage des deux ministres en charge de la Sécurité et de la Défense.

Zéphirin Diabré dit par contre soutenir les FDS qui combattent les terroristes. C’est pourquoi une collecte de fonds a été organisée à cet effet afin de soutenir nos FDS.

« Cette marche meeting est également une protestation contre la mauvaise gouvernance, la baisse du pouvoir d’achat et tous les maux qui minent le Burkina » a dit Zeph. La marche sert aussi à « montrer notre opposition au nouveau code électoral » dont il demande sa révision pour prendre en compte les cartes consulaires biométriques afin dit-il « d’éviter les fraudes électroniques qui se préparent« .

Pour finir il demande au président d’instaurer un cadre de dialogue entre le pouvoir, l’opposition politique et les OSCs afin de trouver les voies et moyens pour parvenir à une réconciliation nationale entre les fils et filles du pays.

Y. Alain Didier Compaoré