La Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (BNSP) a organisé un exercice de simulation et de protection, dénommé « Plan rouge », ce vendredi 26 octobre 2018 à Ouagadougou. C’est sur l’avenue Naaba Koom que les soldats du feu ont fait leur démonstration destinée à faire face aux interventions comportant plusieurs blessés en cas d’attaque terroriste.

Un véhicule explose devant lycée saint Exupery avec à son bord 2 terroristes pendant la sortie des classes. Le véhicule est en flamme et l’accès à l’intérieur du lycée est impossible. On dénombre plusieurs blessés. L’un des terroristes a pris la fuite avant l’explosion. Il a réussi à s’introduire dans l’enceinte de l’hôtel Les Palmiers situé à quelques mètres du lycée en tuant deux gardes postés à l’entrée. Il déclenche ensuite sa ceinture explosive, mais l’explosion n’est pas suivie de feu. Les responsables des établissements préviennent les secours. La Police est déjà sur place et constate que le véhicule ne présente plus de risque explosif. C’est en ce moment qu’interviennent les secours.

Ceci est une simulation, un exercice intitulé « Plan rouge ». C’est un scénario concocté pour mettre à l’épreuve le personnel de la santé, de la BNSP, de la croix rouge, et du SAMU.

La première étape de l’intervention des secours consiste à sécuriser la zone. Ensuite implanter un Poste Médical Avancé (PMA). On procède à l’évacuation des blessés en fonction de la gravité. Le ramassage se fait avec délicatesse vers le PMA ou ils reçoivent les soins adaptés à la nature de leurs blessures. Les blessés les plus importants sont évacués vers un centre hospitalier par un véhicule de secours et d’assistance aux civils pour des soins plus approfondis.

Pendant tout ce processus, le directeur des secours médicaux fait le point des blessés, les catégorise et organise l’évacuation.

Colonel Ernest Kisbedo, Commandant de la BNSP

Selon le Colonel Ernest Kisbedo, Commandant de la BNSP, il est important de s’entrainer pour rappeler les gestes qu’il faut, détecter les erreurs, les corriger et continuer à se perfectionner pour d’éventuelle situation.

« Je suis satisfait. Les grands composants ont été mis en place. Vous avez vu les moyens logistiques, nous avons ce qu’il faut pour faire face à toute situation », a-t-il ajouté.

Cet exercice permet de savoir à quel niveau de préparation se trouvent les personnels de la BNSP ainsi que tous les partenaires extérieurs afin de pouvoir faire face à une éventuelle situation. Il est initié dans le cadre du programme Protection Civile pour l’Afrique de l’Ouest. Il est piloté par l’Institut Supérieur d’Etude et de Protection Civile, (ISEPC) avec l’appui de la coopération Française.

Saratou Cissé