Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) à organise ce mardi 30 octobre 2018 à son siège son traditionnel point de presse. La commémoration du quatrième anniversaire de l’Insurrection populaire était le sujet du jour, avec pour conférenciers Jean Hubert Bazié et Mamadou Kabré. 

« L’insurrection à été trahit, avec un goût inachevé. Nous estimons que l’ensemble des besoins du peuple sont loin d’être atteints. Il n’est pas nécessaire pour nous de commémorer un anniversaire à travers des marches et d’autres formes de jubilation en dehors de la réflexion ». C’est en ces termes que l’opposition Burkinabè a amorcé son point de presse.

Aujourd’hui où en est-on ? C’est la question que se pose l’opposition. Pour le CFOP, le chemin emprunté par le nouveau pouvoir n’est pas celui qui avait été tracé par les insurgés. Les expériences du peuple ont été oubliées. Les blessés et les familles des victimes sont toujours dans le désespoir. Le chômage est au rendez vous, la sécurité de toute la nation est menacée. Pendant ce temps, la préoccupation du MPP est de rester au pouvoir, en se taillant un code électoral sur mesure afin de contrôler le fichier électoral, analysent les conférenciers de l’Opposition.

Face à cette situation le CFOP réclame la justice sur les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo et leurs compagnons ainsi que les victimes des 30 et 31 octobre 2014. La transparence dans la gestion des biens publics, la crise du logement, les problèmes de santé et d’éducation sont autant de préoccupations pour l’opposition, qui estime que tous ces maux demeurent en pire.

Saratou Cissé