Le Président du Faso a rencontré les Organisations de la Société Civile (OSC), dans l’après-midi du 27 décembre 2018, à Ouagadougou. Ce cadre de concertation et de dialogue Etat-OSC, 3e du genre, a porté sur la nécessité de dépolitiser la société civile burkinabè. Les discussions se sont aussi appesanties sur les défis de lutte contre l’insécurité et le terrorisme. A l’occasion, les OSC se disent conscientes du rôle qu’elles ont à jouer pour peu que l’Etat leur en donne les moyens.
Les travaux de la 3è session du cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les organisations de la société civile, placée sous le thème : « Partenariat Etat/OSC : Quels défis pour une lutte efficace contre l’insécurité et le terrorisme », se sont achevés ce 27 décembre 2018 par des échanges directs entre les participants et le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.
Au cours de cette rencontre, les organisations de la société civile ont félicité le Président du Faso pour les actions menées en faveur de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et ont réaffirmé leur soutien et leur engagement à travailler aux côtés du gouvernement pour venir à bout du terrorisme.
Après quoi, elles lui ont soumis par voix du président du Conseil national des OSC, de la représentante des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap, leurs préoccupations. Des préoccupations liées entre autres à la «politisation de la société civile», à la «collaboration entre les populations et les forces de défense et de sécurité», au «chômage des jeunes», à l’«état d’avancement du dossier d’apurement du passif foncier», à la «tenue d’élections apaisées en 2020» et la «réconciliation nationale».
En réponse à la dépolitisation de la société civile, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a jugé nécessaire d’établir une charte des OSC de manière à ce que les choses soient bien claires. Néanmoins, «je voudrais vous rassurer que nous prendrons des dispositions pour, déjà, informer les différents partis politiques qu’il est important que ce vecteur-là soit enlevé dans les différents bureaux politiques », a-t-il précisé.
S’agissant de la réconciliation nationale, le chef de l’Etat a affirmé sans détours, qu’elle se fera. Mais avant, il faudrait que la vérité et la justice soient faites.
Lors de ces échanges, les OSC ont remercié le président Kaboré pour sa disponibilité. Elles disent être conscientes du rôle qu’elles ont à jouer pour peu que l’Etat leur en donne les moyens. Et pour une bonne collaboration, elles ont formulé des recommandations et des motions issues des conclusions des travaux.
Avant de clore les échanges, le Président du Faso leur a confié que la lutte contre le terrorisme se poursuit avec la reprise, très prochaine, des opérations par le G5 Sahel, dont la présidence sera assurée par le Burkina Faso en février 2019.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
