Le gouvernement gabonais annonce que la situation est sous contrôle depuis quelques heures. Le lieutenant Kelly Ondo Obiang, porte-parole des putschistes a été arrêté non loin de la radio nationale. Peu avant 10H, le porte-parole du gouvernement gabonais, Guy-Bertrand Mapangou, a annoncé sur France 24 que 4 des 5 mutins – qui s’étaient emparés de la radiodiffusion publique pour lire un communiqué – ont été arrêtés.  L’Union africaine (UA) « condamne fermement » la tentative de putsch. La situation serait calme à Libreville, la capitale gabonaise.

Pour le gouvernement, il s’agit d’un groupe de plaisantins non reconnu par la hiérarchie militaire.

Le lieutenant Kelly Ondo Obiang, qui a lu le communiqué à l’antenne, a été arrêté non loin de la maison de la radio.

L’Union africaine « condamne fermement » la tentative de coup d’Etat au Gabon

La situation serait calme à Libreville.

Quelques témoignages au Gabon :

Fridolin Mvé Messa, président de l’Union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée témoigne sur RFI en ces termes : « Vraiment tout est désert, personne ne travaille, les véhiculent circulent à peine, les boutiques sont fermées, l’administration est à l’arrêt. On vit une situation inédite dans notre pays. Notre président est tombé malade et depuis deux mois, il est absent du pays. On est dans une sorte de confusion totale parce que l’administration ne marche plus, le pays tourne au ralenti. Je crois que ça peut donner des idées aux militaires. Là, on ne sait pas concrètement ce qu’il se passe. Est-ce que c’est un coup d’Etat ? Est-ce que c’est un coup d’Etat avorté ? Quelle sera la suite ? Parce que le pays fonctionne au ralenti ».

Marc Ona, opposant gabonais : « Au regard de la situation politique, je crois que nous pouvions redouter cette situation que nous avons vécue ce matin parce que, personnellement, j’avais constaté qu’il y avait des crispations. Et même au sein du pouvoir, il y avait des antagonismes. Ce que l’on peut redouter, c’est une tension et une certaine confusion qui s’installe où les uns et les autres font régler des comptes aux adversaires. Je crois aussi que le gouvernement a bien compris qu’il y a un ras-le-bol des Gabonais à tous les niveaux. Et maintenant que ce ras-le-bol se fait sentir même au niveau de la garde républicaine, là, je pense qu’il faudrait qu’au niveau national et international, on se penche sur le cas du Gabon avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes ne train de frôler l’irréparable ».