Le Groupe de Recherche Action en Santé (GRAS) a reçu la visite de ses partenaires du Groupe  Novartis Pharma, ce 18 avril 2018, à Ouagadougou, . L’objet de cette visite est de prendre langue avec les experts burkinabè oeuvrant dans  la lutte contre le paludisme et rassurer les populations africaines de la mise à la disposition très prochaine du KAF 156 (une nouvelle combinaison antipaludique).

Pour lutter contre le paludisme de façon efficiente dans la zone ouest-africaine, Novartis ambitionne mettre au point KAF156, le nouveau composé antipaludique. Ce médicament, qui va être étudié, pourrait être la première nouvelle classe de composé chimique permettant de traiter le paludisme aigu d’ici à une vingtaine d’années.

Et pour l’atteinte de cet objectif d’«essais cliniques», une délégation du groupe Novartis avec à sa tête David L. Hughes est venue à la rencontre d’experts au Groupe de Recherche Action en Santé (GRAS).

Grâce au partenariat entre l’Europe et des pays en voie de développement pour les essais cliniques (EDCTP), Novartis a octroyé un financement de 10 millions d’euros sur cinq ans pour contribuer au développement des capacités et  fournir les équipements qui répondent aux standards internationaux.

Le chef de la délégation du Groupe Novartis, David L. Hughes

A l’issue de cette visite du Groupe de Recherche Action en Santé, le responsable de la délégation, David L. Hughes dit être impressionné par la qualité de l’infrastructure et du personnel tant en terme de bâtiment qu’en terme de facilité informatique, mais surtout l’expérience et la qualité des ressources humaines qui sont présentes dans ce groupe.

A travers ce projet, M. Hughes a indiqué que Novartis travaille avec des experts de niveaux élevés venant de cinq grosses universités européennes et cinq centres de recherches d’excellence sur le terrain en Afrique. «Nous avons également le partenariat avec MMV qui fait partie de ce grand consortium et ensemble nous allons travailler à la mise à disposition de nouveaux médicaments contre le paludisme pour les enfants africains», a-t-il signifié.

ce médicament sera approuvé et disponible… et à un prix abordable

Etant en cours de la phase II, M. Hughes a expliqué que ce médicament sera disponible d’ici 5 ans une fois la phase III de l’évaluation de ce nouveau médicament terminée. Bien qu’il soit préoccupé par la célérité de la mise à disposition de ces médicaments, dit-il, « nous ne pouvons pas prendre  des raccourcis. Il nous faut faire le travail selon les standards internationaux. Et cela prend le temps qui est exigé par la qualité de ce genre de travail».

Lorsque ce médicament sera approuvé et disponible, David Hughes a fait la promesse de le rendre disponible là où les populations en auront besoin et à un prix abordable.

Le Directeur du Groupe de Recherche Action en Santé, (GRAS), Dr Sodiomon B. Sirima

L’investigateur burkinabè, Dr Sodiomon B. Sirima, par ailleurs Directeur du Groupe de Recherche Action en Santé, (GRAS) a certes reconnu que  le paludisme est l’une des causes de consultations et d’hospitalisation. Pour lui, « avoir un médicament très efficace et qui a un schéma de traitement très court a de grands avantages. En ce sens que c’est un médicament qui va couvrir les besoins car très facile à prendre ».

Pour la conduite de cette étude sur le terrain, Dr Sirima  a souligné la mise à contribution des chercheurs du GRAS  avec ceux du Mali, du Niger et surtout du Gabon. Et cette étude se déroulera en deux étapes, « la 1re étape comportera un nombre réduit d’enfants de moins de 12 ans, ici au GRAS . Après cette étape, on passera à la grande phase à Bobo Dioulasso où il entend inclure les adultes et les enfants jusqu’à 6 mois».

Précisons que KAF 156 (une nouvelle combinaison antipaludique) pourrait être administré en combinaison avec la nouvelle formulation de luméfantrine, en dose unique. Cette combinaison est actuellement en phase finale d’essai clinique dans 17 centres de neuf pays d’Afrique et d’Asie. Développée par Novartis, avec un soutien scientifique et financier de MMV (en collaboration avec la Fondation Bill et Melinda Gates), cette combinaison est l’un des sept antipaludiques en phase finale à être développé par MMV dans le cadre de plusieurs partenariats.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah