La 21e Journée nationale du paysan a refermé ses portes ce 27 avril 2019 après le tête-à-tête entre le Président du Faso et les acteurs du monde paysan. Une cérémonie marquée par la prise de nouveaux engagements de part et d’autre et la mise en oeuvre de certains. Dans l’ensemble, les principaux acteurs ont salué la réussite de ce 21e rendez-vous du monde rural.  

Ils ont été 1040 producteurs à prendre part à la désormais biennale, la journée nationale du paysan à Gaoua. C’est sur une note de satisfaction qu’ils se sont dits au revoir après les échanges avec le chef de l’Etat.

Bassiaka Dao, le président de la Confédération paysanne du Faso (CPF) exprime sa satisfaction à la clôture de l’évènement. « C’est l’une des meilleures journée nationale du paysan que nous n’avons jamais réalisée puisqu’elle a connu une maturité des acteurs et le sens de l’écoute au niveau de l’Etat« , a reconnu le patron de la confédération paysanne.

« Sur 16 recommandations, 6 ont été entièrement réalisées, 8 sont en cours de réalisation avancée. D’autres par contre, l’achat institutionnel des organisations paysannes, cela n’a pas connu un début de mise en oeuvre. Il y avait la question foncière sur laquelle on devait travailler puisque tout le monde sait que la terre est le capital du producteur », a dit le producteur.

« Au delà de ça, nous avons pu formuler de nouveaux engagements. En ce qui concerne la question de la centrale d’achat d’équipements agricoles, nous avons proposé qu’un groupe de travail soit mis en place avec une équipe pluridisciplinaire pour que nous puissions avoir cette centrale d’achat.

Pour ce qui est du format de la JNP, nous avons pu régler la question de la périodicité dans le temps et dans l’espace mais un certain nombre d’aspects reste à peaufiner. Il s’agit de la gestion du secrétariat permanent, sa gestion et il faut que l’on puisse s’asseoir autour de la même table et regarder dans la même direction pour élaborer une charte de la JNP, car il y a l’Etat, les collectivités, la région, et les organisations de la société civile, notamment celles paysannes. Cela nous permettra de définir la catégorie de chaque acteur: quelle est la région qui organise, quel est le rôle et la contribution des organisations paysannes?

Nous nous sommes également engagés dans ce contexte d’insécurité à comment travailler à ce que cette sécurité revienne au Burkina. Et la parole a été donnée aux communautés qui se sont résolument engagées à aider les FDS à travers la collaboration, en donnant des informations pour que l’on puisse avancer », s’est confié le président de la CPF.

Pour l’heure, ni la date, ni la région hôte de la 22e JNP n’est connue.

Y. Alain Didier Compaoré