La commission nationale des droits humains (CNDH)  et le haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) étaient face à la presse ce lundi 6 mai 2019. Cette rencontre fait suite à leur séjour d’enquête du 15 au 22 février dernier dans la localité de Yirgou qui a fait l’amère expérience d’un massacre communautaire. Les enquêteurs affirment avoir entendu 150 personnes et constaté de graves violations des droits de l’homme.

Le rapport de la mission conjointe du CNDH et HCRUN sur les événements de Yirgou fait état d’atteintes graves aux droits de l’homme. Atteinte à la vie et à l’intégrité physique morale, blessures graves, traumatismes, tels sont les résultats des enquêteurs.

Pour le président du HCRUN Léandre Bassolé, la mission conjointe a formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement afin que des enquêtes judiciaires soient diligentées pour la manifestation de la vérité sur les événements. Les autorités doivent également mener des actions afin que justice soit rendue, dynamiser les structures de prévention et de gestion des conflits et engager des réflexions générales au niveau de l’Etat sur la question de l’auto-défense.

La mission ne définit pas exactement le nombre de victimes mais précise qu’il a eu des personnes déclarées mortes qui ont fini par réapparaître.

La CNDH et le HCRUN s’engagent à suivre la mise en œuvre des recommandations, à entreprendre des actions de sensibilisation pour la réconciliation et le dialogue social. Ils appellent l’Etat à plus de responsabilité et à la population à faire preuve de retenue et de tolérance afin d’éviter que d’autres drames de la même nature ne se reproduisent.

Saratou Cissé