Face à la montée de la grogne sociale tous azimuts au Faso, le 1er ministre Joseph Marie Christophe Dabiré a ouvert ce matin la rencontre annuelle Gouvernement/ Syndicats des travailleurs au titre de l’année 2017. Cette rencontre permettra, dit-il, de renforcer du dialogue social, de plancher sur les revendications des travailleurs des secteurs public et privé et de faire le point de la mise en œuvre des engagements pris lors de la dernière rencontre tenue en 2017. Mais dès l’entame, les  Syndicats  ont posé «le règlement de l’IUTS sans quoi il n’y aurait pas de discussions ».

La présente rencontre se tient, explique le chef du gouvernement, dans un contexte national marqué par une crise sécuritaire et des revendications d’ordre social multiples. Pour le premier ministre Joseph Marie Christophe Dabiré, la relance du dialogue social avec les organisations syndicales des travailleurs du Burkina vise à privilégier la résolution des conflits sociaux et renforcer la gouvernance au Faso.

« Nous ouvrons cette rencontre-là dans une situation qui est extrêmement difficile pour tout le monde, pour l’ensemble du pays. Mais, nous disons que ce type de rencontre devrait permettre à tout un chacun de ramener la balle à terre pour que le jeu puisse se dérouler dans de bonnes conditions. Mais cette rencontre peut être une sorte de préalable au renforcement du dialogue social entre le gouvernement et les organisations syndicales. Les avis qui seront émis au cours de ce débat-là vont contribuer à améliorer la gouvernance au niveau de notre pays », a-t-il souligné.

La présente rencontre Gouvernement/ Syndicats dont la dernière remonte à 2017, demeure un cadre pour faire le point des engagements pris depuis la session de 2017. Et les organisations syndicales des travailleurs, par la voix de Yamba Georges Koanda, par ailleurs président du mois des centrales syndicales, s’est voulu clair. Dès l’entame des discussions avec le gouvernement, il a  posé comme préalable le traitement de l’Impôt unique sur le Traitement des Salaires (IUTS) . « Nous avons déjà donné un préalable à savoir le règlement de l’IUTS. Ça a été un préalable en 2017 et 2 ans après, il n’y a toujours rien. Aujourd’hui, soit on résout ce problème ou bien, il n’y a pas de discussions. Et nous voulons un engagement ferme, puis que rien ne sert de prendre des engagements si demain on sait qu’on ne va pas les respecter », a-t-il lâché.

Le chef du gouvernement a fondé l’espoir que les conclusions, qui seront issues de ce dialogue social entre les deux parties le 26 mai prochain, seront justes  et acceptables pour tous.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah