La grève dans le secteur de la santé et les erreurs dans le décret d’application des primes de motivation des agents du MINEFID ont été abordées au point de presse du gouvernement du 23 mai 2019 à Ouagadougou. La ministre de la Santé a assuré que le dialogue n’est pas rompu avec les syndicats de son département. Le ministre Rémis Fulgance Dandjinou, porte parole du gouvernement, intervenant sur l’erreur qui s’est glissée dans le décret d’application des primes de motivation des agents du MINEFID réaffirme que les responsabilités seront situées.

Au ministère de la Santé où les travailleurs sont en grève du mardi 21 au 25 mai, la ministre Claudine Lougué a laissé entendre que contrairement aux déclarations du SYNTSHA, le dialogue n’est pas rompu. Quant à la grève proprement dite, elle dira que le service minimum est assuré. En plus certains malades sont évacués dans des hôpitaux privés à Ouaga et à Bobo.

« Des difficultés sont vécues dans l’application de certains accords et que c’est ensemble donc qu’il faut travailler à lever ces goulots d’étranglement », a laissé entendre la ministre Lougué. Pour elle, même si des rencontres n’ont pas abouti à un accord, ce n’est pas pour autant qu’il y a échec et il faut poursuivre les négociations.

Le bilan humain de la grève serait de de deux cas de décès de nouveaux nés à Ouaga et à Mogtédo dans le Ganzourgou. A Ouaga également, deux femmes en travail seraient décédées mais ces cas ne seront pas liés à la grève selon madame la ministre.

Erreurs sur le décret MINIFID: « les responsabilités seront situées »

Réagissant à l’actualité, le ministre Rémis Fulgance Dandjinou en charge de la Communication et porte parole du gouvernement est revenu sur l’erreur qui s’est glissée dans le décret d’application des primes de motivation au MINIFID.

« Cela a fait l’objet d’un débat vif au niveau du Conseil des ministres parce que les ministres n’ont pas retrouvé ni dans le décret ni dans l’arrêté, les termes de ce que nous avions convenus », a dit le ministre porte parole du gouvernement. « Il y a quelque chose qui s’est passé et qui n’est pas acceptable, et qui est contraire à l’esprit des discussions du Conseil des ministres. Donc, l’Arrêté a été corrigé dès le lendemain de sa publication sur les réseaux sociaux. Il y a un décret qui va être corrigé également parce qu’il y a une petite subtilité à l’intérieur qui n’est pas celle que nous avons définie », a poursuivi le ministre. Il ajoute que les responsabilités seront situées.

Pour ce qui du passage des médias publics en société d’Etat, le ministre a laissé entendre que toutes les options ont été expliquées au syndicat et il revient au Conseil des ministres de prendre ou pas le décret et cela dès le Conseil des ministres prochain.

Y Alain Didier Compaoré