Le dialogue politique initié par le Président du Faso entre les partis politiques de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition a pris fin ce lundi 22 juillet 2019 à Ouagadougou. Parmi les points de discussion sur la table, seule l’utilisation de la carte consulaire biométrique comme document électoral n’a pas eu de consensus.

Ils se sont quittés sur une note de satisfaction à la fin du dialogue politique voulu par le chef de l’Etat. Eux, se sont les représentants des différents partis politiques de la majorité comme de l’opposition. En effet, après une semaine de travaux sur le Code électoral, les élections de 2020 et la situation nationale, les acteurs se sont quittés sur une note de satisfaction générale.

Ainsi, au titre du Code électoral et des élections de 2020, le dialogue s’est accordé sur la révision à minima du Code électoral avant les élections de 2020, la relecture intégrale du Code électoral après l’adoption de la nouvelle Constitution.

Sur ce qui est du vote des Burkinabè de l’Extérieur, l’installation des bureaux de vote se fera dans l’enceinte des Ambassades et Consulats généraux et en tout autre lieu en accord avec le pays hôte. La gestion du contentieux des listes électorales des Burkinabè de l’extérieur, quant à elle, sera du ressort du Tribunal administratif de Ouagadougou, après dépôt des recours à
l’Ambassade ou au Consulat général de rattachement.

Pour ce qui est du calendrier électoral, le dialogue a décidé du
maintien du calendrier électoral conformément aux dispositions constitutionnelles, légales et aux textes supranationaux, c’est-à-dire la tenue effective des élections couplées présidentielle et législatives en 2020 et des élections municipales en 2021. La détermination de la période de tenue du référendum elle est laissée à la discrétion du Chef de l’Etat.
Toutesfois, l’opposition politique s’est  opposée au couplage du référendum avec toute autre élection.

Cependant, le seul point qui n’a pas fait l’objet de consensus concerne l’utilisation de la carte  consulaire biométrique comme document électoral. Les réflexions sur la question vont se poursuivre afin de trouver un consensus.

Les participants au dialogue politique ont formulé des recommandations afin de renforcer les capacités matérielles, financières et humaines des forces de défense et de sécurité. Ils recommandent également l’instauration d’une contribution financière patriotique de toutes les composantes de la
nation pour soutenir les efforts des forces de défense et de sécurité.

« Ce dialogue ne sera pas un dialogue de plus »

Pour la mise en œuvre des conclusions du dialogue, un comité de suivi a été mis en place.

« C’est un exercice qui doit continuer dans la durée » a dit le chef de file de l’opposition politique Zéphirin Diabré. « C’est pourquoi nous saluons la mise en place du comité de suivi. » Pour le CFOP, au-delà des différences, des querelles politiciennes, « nous pouvons travailler ensemble si l’intérêt de la Nation est en jeu et je puisse vous rassurer que ce dialogue ne sera pas un dialogue de plus. » 

« Les murs de la méfiance se sont écroulés en une semaine de travail » dira Simon Compaoré de la majorité présidentielle. « Si nous voulons réussir ensemble pour le bonheur du peuple c’est possible. » Lui aussi a salué et félicité le CFOP pour son sens élevé de patriotisme.

Voici l’intégralité du rapport en suivant ce lien

https://drive.google.com/file/d/1QLcDnzvwb95C2RIF5WK1fzRIiAM1f4j4/view?fbclid=IwAR36nDJVrfBGgG8qvGKzoDy7-s_TI8X_Mw81LbOTSZqvXYDpiv1fwAA4EJA

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Réactions du chef de l’Etat

« Les défis auxquels est confronté notre Nation nous obligent à nous parler franchement, sans fuite en avant, ni ruse, pour trouver les solutions appropriées et durables aux questions que vous avez examinées. Dès lors, il me parait essentiel de rappeler que dans la mise en œuvre des mesures destinées à faire face à la situation que traverse notre pays, la bonne foi doit être la chose la mieux partagée.
C’est pourquoi, j’engage tous les acteurs étatiques et non-étatiques, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, les leaders coutumiers et religieux, les organisations de la société civile, à adopter des comportements à la hauteur des attentes de notre Peuple.
En ma qualité de Président du Faso, arbitre des intérêts de la Nation et placé au-dessus du jeu partisan et politicien, je vous exhorte, toutes et tous, à prendre l’exacte mesure des enjeux du moment.
Aussi, tout en vous invitant à avoir confiance en l’avenir, j’en appelle à l’union sacrée des fils et des filles du Burkina Faso autour des questions liées à la lutte contre le terrorisme, la cohésion sociale, la réconciliation et l’unité nationale. »

Y. Alain Didier Compaoré