Les nouvelles plaques d’immatriculations engagées par le ministère des Transports, des Mobilités urbaines et de la Sécurité routière ont fait l’objet d’une conférence de presse ce mercredi 14 août 2019 à Ouagadougou. Pour les conférenciers des raisons techniques et sécuritaires sont à la base du changement des plaques.

Depuis l’entrée en vigueur des nouvelles plaques d’immatriculation des voies s’élèvent pour dénoncer ce changement selon le ministère en charge des Transports. Pour certains, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une opération pour renflouer les caisses de l’Etat.

Une thèse que ne soutient pas le ministre Vincent Dabilgou en charge des Transports. Pour lui, deux raisons principales (technique et sécuritaire) justifient le changement de plaques d’immatriculation.

Pour étayer ses propos, le ministre a laissé entendre que le système actuel, qui date de 1994, était prévu pour être renouvelé dix ans après. Ce qui a engendré naturellement des limites. C’est pourquoi l’on constate  actuellement de nombreux cas de fausses plaques d’immatriculation car le système est gangrené par des faussaires.

A cela s’ajoute une difficile traçabilité en cas de problème qui implique un véhicule ou une moto, poursuit le ministre conférencier. A l’en croire, en un mot, ce projet vise à lutter contre la fraude, la contrefaçon, l’insécurité routière, les évasions de recettes. Donc il n’y avait pas autre choix que d’aller dans cette reforme qui consiste à moderniser et sécuriser des documents administratifs, gage d’assurance pour la population et de crédibilité pour l’administration au Burkina et au delà des frontières.

Selon les explications du ministre, les fonds des plaques changeront, sauf ceux des véhicules des corps diplomatiques. De six, ils passeront à huit et la région sera prise en compte comme principal lieu de résidence en lieu et place de la province. Les plaques d’immatriculation disposeront désormais d’un code-barres. Avec les nouvelles plaques, il sera désormais possible d’identifier chacun avec son moyen de déplacement. Le projet qui a une durée de dix ans aura un temps d’essais de 3 ans pendant lequel 3 300 000 plaques sont attendus. Le système à terme peut prendre en compte plus de 61 millions de personnes.

Les citoyens doivent mettre la main à la poche pour procéder au changement de plaques d’immatriculation de leurs engins. Pour les engins à deux roues, le prix de la plaques est de 10 000 FCFA contre 11 000 FCFA pour les remorques et semi-remorques et   11 000 FCFA x 2 pour les véhicules automobiles autres que les engins à deux roues. Voici un lien pour plus de détail pour les conditions des nouvelles plaques d’immatriculations.

Télécharger le Tableau tarifaire simplifié pour les cartes grises et les plaques d’immatriculation (en pdf) applicable pour compter du 1er juillet 2019.

Le ministre Dabilgou pour sa part exhorte  les usagers à accepter et à adopter la nouvelle carte grise et plaque d’immatriculation modernisée et sécurisée. Il rappelle que son département compte à partir de 2020 à moderniser également les auto-écoles avant de s’atteler à une autre exigence, celle du permis de conduire des deux roues.

Y. Alain Didier Compaoré