La 4e session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC) a ouvert ses portes ce jeudi 7 novembre à Ouagadougou. Les participants venus des 13 régions du pays vont 48 heures durant se pencher sur la « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la société civile », thème de la session.

L’ambiance était morose dans la salle de conférences de Ouaga 2000 à l’occasion de la 4e session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC). Tous avaient à l’esprit la barbarie perpétrée par les terroristes sur le convoi des travailleurs de la mine SAMAFO la veille. Une attaque qui a occasionné plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés. Une situation qui, malheureusement, vient corroborer le choix du thème de cette rencontre « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la société civile ».

Pour le président du Conseil national des OSC du Burkina Faso, Jonas Hien, dans ce contexte  d’insécurité et de terrorisme, tous les Burkinabè devraient regarder dans la même direction. Il a invité à cet effet, chaque Burkinabè en ce qui le concerne à participer chacun à sa manière dans cette longue lutte.« L’arme redoutable pour y parvenir, demeure l’unité des Burkinabè », a-t-il ajouté. Tout en saluant les efforts du gouvernement, il a sollicité le Chef de l’Etat à aller partout, à travers le monde, là où on espère bénéficier d’appuis et d’accompagnements, susceptibles de mettre fin au terrorisme au Burkina Faso.

Aussi, le président des OSC a toutefois interpellé le gouvernement sur le mécontentement grandissant des communautés sur les sites miniers, qui se sentent abandonnées par leur Etat. A l’en croire, l’Etat les a laissées entre les mains des entreprises minières, dont beaucoup sont très loin d’être des entreprises socialement responsables dans leurs activités.

Le premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré présidant l’ouverture de la rencontre a saisi ce cadre de rencontre, qui pour lui, est une tribune d’interpellation des Burkinabè à taire leurs divergences et à s’unir, pour mettre un terme à la situation d’insécurité qui secoue le pays. Il a également salué la tenue de ce cadre qui a permis de résoudre un certain nombre de préoccupations. Il s’agit des avantages octroyés aux associations reconnues d’utilité publique, d’une subvention à l’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) et de l’examen du dossier relatif au statut du Conseil national de la jeunesse.

Avant de se pencher sur le thème, tous les participants sont unanimes que cette rencontre sonne comme un appel à une vision commune entre l’Etat et les OSC, ce, en vue de la restauration et du renforcement de la cohésion sociale, quotidiennement mise à mal dans notre pays.

Y. Alain Didier Compaoré