Ce 3 janvier 2022 marque le 56e anniversaire du Soulèvement populaire de 1966 qui a emporté le régime de Maurice Yaméogo. A l’occasion, l’Unité d’Action Syndical (UAS) a animé un panel à la Bourse du Travail de Ouagadougou sur le thème « Contribution de l’Unité d’action syndicale à la défense, la promotion des libertés démocratiques et syndicales, des droits économiques et sociaux des travailleurs ».

3 janvier 1966 – 03 janvier 2022. Cela fait 56 ans que la Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso, a connu son tout premier soulèvement populaire depuis la reconstitution. Cette date demeure une des plus historique pour le Mouvement syndical burkinabè.

A l’occasion de cette journée commémorative, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a animé un panel placé sous le thème « Contribution de l’Unité d’action syndicale à la défense, la promotion des libertés démocratiques et syndicales, des droits économiques et sociaux des travailleurs ».
Le 1er panéliste du jour, par ailleurs, Secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Guy Olivier Ouédraogo a rappelle le rôle primordial que le peuple incarne, puisque c’est lui qui « a toujours le dernier mot ». Il en veut pour preuve qu’ « en 1965, le Président Maurice Yaméogo a été élu avec plus de 98% de voix, malgré tout, il y a eu un soulèvement populaire le 3 janvier 1966 ».
Pour lui, le 3 janvier 1966 a servi de bases pour les Burkinabè de remettre en cause la mal gouvernance et la naissance du pluralisme tant syndical que politique. A l’en croire, « l cette commémoration sonne comme une manière d’interpeller les dirigeants à être à l’écoute de leur peuple et surtout des travailleurs », a-t-il indiqué.

Le 2e panéliste, ex-secrétaire général adjoint de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Richard Tiendrébéogo, a regretté le fait que des dirigeants ne puissent tirer leçons du passé. « Toute chose qui a entrainé en 1975 l’échec du régime du Général Sangoulé Lamizana qui voulait créer un parti unique Mouvement national pour le renouveau (MNR) », a rappelé le conférencier Tiendrébéogo. Avant de clore son propos, il a précisé que « n’eut été le mouvement syndical, le putsch de septembre 2015 allait entrainer beaucoup de morts ou conduire beaucoup de gens à quitter le pays », a-t-il conclu.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah