La commémoration de la 165e journée de la femme a été célébré dans la sobriété, ce mardi 08 mars 2022, à Ouagadougou au regard du contexte particulièrement difficile que traverse le pays marqué par les crises sécuritaire, humanitaire et sanitaire. Placée sous le thème : « Défis sécuritaire et sanitaire : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes », cette édition a permis aux femmes de plancher sur les effets des crises sanitaire, sécuritaire et humanitaire au cours d’un panel.

La célébration de la 165e journée internationale des droits de la femme s’est faite de façon sobre à Ouagadougou. En lieu et place d’une commémoration festive, c’est un panel qui a été organisé en ce jour au Conseil burkinabè des Chargeurs pour permettre aux différents acteurs de plancher sur l’évolution du statut de la femme sur les plans social, économique et politique. A l’occasion, 3 communications ont meublé la journée dans la région du Centre.

La première communication portant sur « les effets de la crise sécuritaire sur les femmes et les filles », la paneliste par ailleurs représentante de la coordination régionale des organisations féminines du Centre, Djénéba Kiemdé a expliqué que le contexte dans lequel se trouve le pays, la réponse humanitaire n’est pas suffisante pour faire face à l’ampleur des besoins des populations déplacées. Pour elle, il faudrait renforcer davantage la présence militaire et surtout civile. Mieux, elle a suggéré non seulement de « sensibiliser les groupes de femmes sur la prévention et la gestion des crises sécuritaire, sanitaire, mais aussi de former des points focaux des femmes dans chaque région sur l’extrémisme violent et les mécanismes endogènes de prévention et de gestion des crises ».

Et au représentant du cadre de concertation genre, will Chalamber de saluer le choix du thème de cette édition qui cadre bien avec la situation que traverse le pays. Il dit fonder l’espoir que les nouvelles autorités du Burkina fassent siennes les préoccupations des femmes. « Nous souhaitons des nouvelles autorités à un engagement avec plus de ressources pour renforcer la prise en compte des mesures facilitant la promotion d’actions d’autonomisation des femmes ainsi que leur participation active et systématique au dialogue, à la réconciliation et à la consolidation de la paix au Burkina Faso », a-t-il soutenu.

Cette année, le défi majeur pour le ministère en charge de la femme demeure la gestion des personnes déplacées internes, a expliqué le directeur de cabinet, Seydou Soulama. A l’en croire, « ce jour, nous avons plus de 1 700 000 déplacées internes. Le défi, c’est comment déjà répondre à leurs besoins en termes d’alimentation, en termes d’abris, de protection, de santé, d’eau et d’assainissement. Mais aussi réfléchir dans la perspective d’un retour de ces personnes dans leur localité d’origine », a précisé M. Soulama.