La fraude frappe le milieu artistique et créatif au Burkina Faso. La Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) veut prendre le taureau par les cornes. Au cours de sa première session ordinaire de l’année 2022, elle a réuni des acteurs intervenant dans le domaine des œuvres de l’esprit, pour parler de propriété intellectuelle et de son respect.

Récemment, la Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude a saisi à peu près 2000 livres contrefaits. Les œuvres musicales, architecturales, cinématographiques, les peintures, les sculptures, les photographies, les plans, les dessins, sont autant d’œuvres prisées par les fraudeurs. Selon Victor Ilboudo, coordonnateur de la CNLF, la fraude est une infraction qui a des conséquences qui se ressentent notamment sur le plan fiscal, commercial. « Et c’est aussi une concurrence déloyale sur le marché » renchérit-il.

Pendant cette première session ordinaire, la CNLF a pris l’initiative d’informer et de sensibiliser les administrations publiques intervenant dans la lutte contre la fraude et tous ceux qui interviennent dans le domaine de la propriété. Ce sont notamment les inventeurs, les producteurs, les importateurs, les déclarants et les commerçants qui vont se familiariser avec les fondamentaux des droits de la propriété intellectuelle.

Cette session ordinaire se tient avec l’appui du Bureau Burkinabè des droits d’Auteurs. En tant que structure de défense des intérêts des auteurs d’œuvres artistiques et littéraires, le BBDA va dispenser des modules de formation aux participants.
Il faut rappeler que les sessions qu’organise la CNLF visent à débattre de thèmes et sujets en lien avec la fraude pour mieux la combattre.

Marie Laurentine Bayala