Étalons du Burkina # Ecureuils du Bénin : L’entrée du stade est libre
Les Étalons du Burkina Faso affronteront les Ecureuils du Bénin, ce mardi 17 novembre 2015 au stade du 4-Août de Ouagadougou, à 18 heures. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du match retour comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie.
C’est un match décisif que les Etalons s’apprêtent à livrer en ce sens qu’à l’aller, ils avaient perdu à Cotonou sur le score de 2 buts à 1.
Le gouvernement adresse ses encouragements au Onze national, aux encadreurs et à l’ensemble des supporters. Afin de pousser notre équipe nationale à une victoire éclatante, le gouvernement de la Transition informe le public que l’entrée au stade est libre. Il invite le peuple burkinabè à faire massivement le déplacement au stade du 4 août.
Le Service d’information du gouvernement
Campagne pour les législatives : Le Gouvernement interpelle les candidats
A l’entame de la campagne pour les élections des députés à l’Assemblée nationale, le Gouvernement de la Transition interpelle les candidats, les partis et formations politiques et les regroupements d’indépendants prenant part auxdites élections à une observation rigoureuse des dispositions du Code électoral et de la Charte des partis et formations politiques. Ce sont notamment:
1°) Article 68 ter qui prescrit que « Les pratiques publicitaires à caractère politique, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clefs, de calendriers et autres objets de visibilité à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur port et leur usage, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont interdits quatre-vingt-dix jours avant tout scrutin et jusqu’à son terme ».
2°) Article 69 quater qui dispose que « L’utilisation des attributs, biens ou moyens de l’Etat, comme ceux d’une personne morale publique, d’une institution ou d’un organisme public notamment une société, un office, un projet d’Etat et une institution internationale à des fins électoralistes est interdite sous peine de sanctions. »
Article 121 bis. « Toute infraction aux dispositions des articles 68 bis, ter et quater est punie d’une peine d’emprisonnement de un an à deux ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs ».
3°) Article 4 de la loi N°032-2001/AN du 29 novembre 2001, portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso qui stipule que « Les partis et formations politiques doivent, dans leur programme et dans leurs activités, proscrire l’intolérance, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le fanatisme, le racisme, la xénophobie, l’incitation et le recours à la violence sous toutes ses formes. Aucun parti ou formation politique ne peut fonder sa création et son action sur une base et/ou des objectifs comportant :
- le sectarisme et le népotisme ;
- l’appartenance exclusive à une confession religieuse, à un groupe linguistique ou à une région;
- l’appartenance à une même ethnie ou à un statut professionnel déterminé».
Campagne présidentielle 2015 : Kpuere, si loin des candidats!
Une semaine après l’ouverture de la campagne, aucun candidat à Kossyam, n’a franchi le seuil de Kpuere. Des habitants prétendent connaitre quelques candidats grâce à leurs affiches collées sur des murs ou des arbres. Ils les attendent de pied ferme pour exposer leurs difficultés, condition pour les voter.
Localité frontalière du Ghana et de la Côte d’Ivoire, Kpuéré ne connait pas la fièvre de la campagne électorale. « Est-ce parce que la route est en mauvais état ou est-ce parce que nous sommes une zone frontalière ? » se demande Elie OUEDRAOGO, un jeune de Kpuéré.
En plus de l’absence des prétendants au fauteuil présidentiel, les habitants peinent à s’informer sur leurs programmes de société. Ici, il est quasiment impossible d’intercepter la télévision et la radio nationale. Les plus nantis se munissent d’une antenne parabolique pour être aux aguets de l’information. « Pour avoir des nouvelles du pays, nous appelons nos parents à Ouagadougou. C’est ce que nous faisions au temps fort du putsch de Diendéré » confie Saadou DIALLO, éleveur vivant à Fadio à 1 kilomètre de la Côte d’Ivoire. Par contre, des chaines ivoiriennes et ghanéennes arrosent la zone « pour écouter la radio ici, il faut comprendre baoulé, ashanti ou koulango » précise Saadou.
Difficile donc pour les populations de se familiariser avec les présidentiables, qu’ils peinent à nommer « Je connais Zéphirin Zabré, Roch Man Christian Kaboré» cite maladroitement Sita DIALLO, devant son commerce. « Je suis seulement au courant de l’UPC, du MPP et du PDC » ajoute Yourhire HIEN avec sa fillette au dos.
Kpuéré attend avec impatience les candidats pour un échange direct. Ils manquent d’eau, sans oublier le chômage et le mauvais état de la voie « Pendant la période des pluies, nous sommes coupés du reste du pays. Pour les courageux qui décident d’emprunter malgré tout la route, ils passent au minimum trois jours pour se rendre à Batié, ville la proche de Kpuéré, distante d’une cinquantaine de kilomètres » témoigne Sita Diallo, qui effectue régulièrement des voyages pour s’approvisionner en divers articles.
« Que le futur président, sache que nous voulons nous sentir Burkinabè ».
Le commerce transfrontalier fait vivre des familles à Kpuéré. Saadou DIALLO gagne mieux, en vendant ses bœufs en Côte d’Ivoire qu’au Burkina « Je vends un taureau à 40.000 FCFA au Burkina Faso. Mais si je me rendais en Côte d’Ivoire avec le même taureau, je le vendrais à 500.000 FCFA. Le déplacement dans ce pays génère des coûts que je dois déduire de la vente du bétail » nuance-t-il.
Le brassage entre les résidents de Kpuéré et ceux des pays voisins est réel. Certains se sentent plus ivoiriens ou ghanéens que burkinabè. C’est le cas de Dari qui a le sentiment d’avoir été abandonné par les autorités. « Nous avons des cartes d’électeurs et nous allons voter le 29 Novembre prochain. Que le président qui sera élu, songe à nous. Qu’il sache que nous voulons nous sentir burkinabè » conclut Dari SOME dans son atelier de mécanique.
Marie Laurentine BAYALA



