Grande nuit culturelle de la CEDEAO : Pour que disparaissent les frontières physiques pour une seule communauté africaine
Le moins que l’on puisse dire est que la grande nuit culturelle dans le cadre du 40ème anniversaire de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été une belle aubaine de brassage des peuples d’Afrique. Un moment que voudraient encore revivre ces communautés étrangères vivant au Burkina tant il était convivial. C’était le samedi 6 juin au Cenasa à Ouagadougou.
Une nuit pas comme les autres. C’est l’impression qu’a donné la Grande nuit culturelle de la CEDEAO ce samedi 6 juin à Ouagadougou. Une nuit extraordinaire comme dirait Béni Samba, congolais de Brazza. « Cette nuit culturelle est à pérenniser. Voyez comment elle a permis de réunir toutes les communautés étrangères vivant au Burkina. Une belle occasion de communion. La CEDEAO, tout comme la CEMAC sont une aujourd’hui », a témoigné le jeune étudiant congolais, danseur d’une troupe congolaise Samba Beni. Une troupe qui a montré son savoir-faire en danse et chant, comme celles du Rwanda, du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigéria et du Mali.
Pendant plus de trois heures, le public a été tenu en haleine avec les prestations d’artistes aussi talentueux les unes que les autres. « Le Burkina est un pays chaleureux avec des habitants sympas et honnêtes » lancent Béni du Congo-Brazza et Félicia du Togo. La Grande nuit culturelle entre, comme suscité, dans le cadre des activités commémorative du 40ème anniversaire de la communauté ouest-africaine. Le lancement des festivités a eu lieu le 21 mai par Michel Kafando, Président du Faso. Depuis, plusieurs activités ont été organisées notamment des compétitions sportives et d’art culinaire. « La nuit culturelle a réuni toutes les communautés de la CEDEAO, du CEMAC, et bien d’autres vivant au Burkina », indique Oumarou Ganou, directeur de la cellule nationale de la CEDEAO au ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAERC). A l’issue des compétitions, les premiers ont reçu des récompenses en espèces en plus des attestations de participation. A en croire le directeur de la cellule nationale de la CEDEAO, l’objectif de cette nuit culturelle était d’assurer une visibilité à l’Institution. Il s’agit aussi, a-t- il poursuivi, d’assurer une implication et une participation des populations aux différentes activités afin de faire mieux comprendre l’essence de l’intégration africaine.
Car, explique Oumarou Ganou, aucun pays ne peut vivre indépendamment des autres. Il faut donc, renchérit-il : « que les frontières physiques qui ont été créées disparaissent afin que nous formions une seule communauté africaine ». La jeunesse estudiantine et scolaire ne s’est pas fait prier pour participer massivement à la rencontre. Ce qui lui a permis de mesurer l’importance du brassage culturel au sein de la CEDEAO.
Pour Magloire Olympio, secrétaire général de la coordination des communautés étrangères vivant au Burkina Faso, les mots manquent pour apprécier et qualifier cette nuit culturelle. A l’entendre, ce sont ces genres de rassemblements, de frottement qui permettront de créer l’espace communautaire dans une Afrique solidaire et soudée. Pour les prochaines éditions, Magloire Olympio a formulé le vœu de voir toutes les communautés impliquées dans l’organisation afin qu’on ne parle plus de la CEDEAO, mais plutôt de toute l’Afrique et le Monde.
Bassératou KINDO
Lefaso.net
Une nuit pas comme les autres. C’est l’impression qu’a donné la Grande nuit culturelle de la CEDEAO ce samedi 6 juin à Ouagadougou. Une nuit extraordinaire comme dirait Béni Samba, congolais de Brazza. « Cette nuit culturelle est à pérenniser. Voyez comment elle a permis de réunir toutes les communautés étrangères vivant au Burkina. Une belle occasion de communion. La CEDEAO, tout comme la CEMAC sont une aujourd’hui », a témoigné le jeune étudiant congolais, danseur d’une troupe congolaise Samba Beni. Une troupe qui a montré son savoir-faire en danse et chant, comme celles du Rwanda, du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigéria et du Mali.
Pendant plus de trois heures, le public a été tenu en haleine avec les prestations d’artistes aussi talentueux les unes que les autres. « Le Burkina est un pays chaleureux avec des habitants sympas et honnêtes » lancent Béni du Congo-Brazza et Félicia du Togo. La Grande nuit culturelle entre, comme suscité, dans le cadre des activités commémorative du 40ème anniversaire de la communauté ouest-africaine. Le lancement des festivités a eu lieu le 21 mai par Michel Kafando, Président du Faso. Depuis, plusieurs activités ont été organisées notamment des compétitions sportives et d’art culinaire. « La nuit culturelle a réuni toutes les communautés de la CEDEAO, du CEMAC, et bien d’autres vivant au Burkina », indique Oumarou Ganou, directeur de la cellule nationale de la CEDEAO au ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAERC). A l’issue des compétitions, les premiers ont reçu des récompenses en espèces en plus des attestations de participation. A en croire le directeur de la cellule nationale de la CEDEAO, l’objectif de cette nuit culturelle était d’assurer une visibilité à l’Institution. Il s’agit aussi, a-t- il poursuivi, d’assurer une implication et une participation des populations aux différentes activités afin de faire mieux comprendre l’essence de l’intégration africaine.
Car, explique Oumarou Ganou, aucun pays ne peut vivre indépendamment des autres. Il faut donc, renchérit-il : « que les frontières physiques qui ont été créées disparaissent afin que nous formions une seule communauté africaine ». La jeunesse estudiantine et scolaire ne s’est pas fait prier pour participer massivement à la rencontre. Ce qui lui a permis de mesurer l’importance du brassage culturel au sein de la CEDEAO.
Pour Magloire Olympio, secrétaire général de la coordination des communautés étrangères vivant au Burkina Faso, les mots manquent pour apprécier et qualifier cette nuit culturelle. A l’entendre, ce sont ces genres de rassemblements, de frottement qui permettront de créer l’espace communautaire dans une Afrique solidaire et soudée. Pour les prochaines éditions, Magloire Olympio a formulé le vœu de voir toutes les communautés impliquées dans l’organisation afin qu’on ne parle plus de la CEDEAO, mais plutôt de toute l’Afrique et le Monde.
Bassératou KINDOLefaso.net


















La 21e conférence des parties sur les changements climatiques se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 et cristallise les enjeux de plusieurs années de négociations internationales. Les attentes des nations par rapport aux résultats de cette conférence sont si grandes qu’il est apparu nécessaire d’organiser un débat afin de ne pas occulter des préoccupations des milliards de citoyens anonymes sur les problématiques du climat et de l’énergie qui affectent leur vie.
Sur l’importance de la visite en France pour le processus de transition
Je voudrais dire toute la satisfaction que je ressens de cette visite à Paris. Sur le plan du programme de la transition, nous avons reçu de la part du président français, des félicitations et des encouragements à aller de l’avant, et faire en sorte que les élections que nous projetons pour Octobre puissent être menées dans de très bonnes conditions de façon à ce que l’exemple du Burkina serve, non seulement dans la sous-région , mais de façon générale en Afrique .
Avec le président Hollande, nous avons fait le tour d’horizon de la transition. Je lui ai exposé tout le processus qui est en cours, notamment la question de la justice, pour laquelle nous avons initié les états généraux sanctionnés par le pacte final adopté par bon nombre de formations politiques et d’organisations de la société civile. Le président français a marqué véritablement une appréciation sur cette question fondamentale, parce qu’on ne peut pas avancer dans un processus comme le nôtre, si on n’évacue pas certains problèmes qui sont ceux de la société actuelle, c’est-à-dire la justice.
Naturellement j’ai abordé la question du vote, du processus électoral. Je lui ai fait savoir que nous sommes pratiquement en droite ligne vers les élections. Nous avons déjà fixé le chronogramme, nous avons également clôturé l’enrôlement biométrique complémentaire pour lequel nous avons engrangé près de 800 000 nouveaux inscrits.
Mais la question qui se pose, c’est le financement. Ce n’est pas avec beaucoup d’acuité, nous avions déjà réservé 26 milliards pour les besoins du vote et beaucoup de contributeurs aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral ont déjà versé des contributions. Il nous reste quelques milliards à engranger, mais je pense que nous réussirons à les avoir, parce que nous avons des promesses de la part de la CEDEAO, de l’Union africaine et bien d’autres organismes.
Nous avons aussi abordé les questions sécuritaires dans la sous-région. Il y a Boko Haram qui continue de défier les gouvernements. Il y a le terrorisme dans le nord du Mali, malgré la signature de l’accord pour la réconciliation et la paix, nous voyons que les terroristes et les rebelles continuent leurs actions. Nous sommes tombés d’accord qu’il faut arriver à ébaucher une stratégie collective avec l’Europe qui est aussi concernée. Je lui ai fait comprendre que nous attendons cette réunion entre la CEDEAO et la CEMAC qui aura pour objectif de concilier les efforts, d’ébaucher une stratégie commune pour affronter le terrorisme et lutter radicalement contre tout ce qui pourrait déstabiliser les pays de la sous-région.
Ce sont les préoccupations essentielles que j’ai exposées au président François Hollande. Naturellement, je lui ai demandé de continuer à nous aider, ce qu’il a promis de faire. Nous aurons toujours besoin de l’appui de nos amis, de ceux qui comprennent le sens du changement intervenu au Burkina Faso, pour relever le défi d’organiser les élections libres et transparentes à partir du 11 octobre 2015.
De sa rencontre avec le président de l’assemblée nationale française…
C’était juste une rencontre pour recevoir le soutien des élus français à la transition comme le président l’a fait. Etant donné que c’est une assemblée nationale, nous avons parlé du code électoral. Je me suis évertué à expliquer au président et aux membres de l’assemblée qui étaient là, les raisons du vote de ce code électoral. Je pense que je me suis fait comprendre. Il ya eu d’autres questions surtout de sécurité que nous avons abordées.
Sur le reste des fonds à mobiliser pour l’organisation des élections à bonne date.
Moi je suis optimiste, je le suis par principe, mais je le suis en ce qui concerne l’organisation des élections. Je ne peux pas le dire avec beaucoup de précisions, parce que c’est du domaine de la CENI, mais avec ce que nous avons déjà engrangé comme contribution aux élections, nous sommes autorisés à penser qu’il n’y aura pas de problèmes de financement, ce qui est le grand problème pour les élections. On a pratiquement balisé tout le processus, il ne reste plus qu’à acquérir la logistique, tout ce qui est nécessaire pour organiser une élection. Naturellement de l’autre côté, il faut que les partis politiques, la société civile, nous aident aussi à encadrer ces élections. Mais s’agissant du financement, je ne suis pas du tout pessimiste, nous arriverons à boucler cela.
Du problème des sans-papiers burkinabè en France, après la signature des accords sur l’immigration.
La question de l’immigration est régie par une convention, mais le problème fait l’objet d’examen périodique dans le cadre de la commission mixte Burkina-France. Cette commission s’est réunie. Il reste à résoudre la question des sans-papiers. Je crois savoir qu’il y a une quarantaine de burkinabè qui avaient des problèmes de papier, mais on a pu résoudre une vingtaine de cas. Cette question va être discutée avec les autorités françaises pour voir dans quelle mesure résoudre du problème.
La question de l’immigration est bien suivie. La convention précise le quota de burkinabè que la France peut recevoir. Nous sommes tous tombés d’accord et c’est dans ce cadre que nous demandons aux français de régler ces demandes résiduelles de visa.
L’accord ne défavorise-t-il pas les burkinabè par rapport aux autres ressortissants africains ?
Je ne pense pas, c’est un accord-cadre proposé aux pays africains selon les besoins de la France aussi. Cet accord est valable pour les pays qui ont des accords sur l’immigration avec la France. Chaque pays en fonction de ses besoins discute avec la France pour avoir un quota précis. On ne peut donc pas dire que le Burkina est lésé, nous veillons quand même au grain.
Un dernier message
Notre visite vient nous donner encore la confirmation que le Burkina Faso est un pays considéré par nos partenaires de façon générale et la France en particulier. Le président français a eu l’occasion de me le dire, et je sais par expérience qu’avec les autorités françaises, depuis que nous sommes dans la transition, nous avons eu suffisamment de soutien. Je sais véritablement que le Burkina compte sur l’échiquier international.
S’agissant de la transition, les autorités françaises ont compris et apportent leurs soutiens au processus. Je demande aux burkinabè de rester confiants, de faire en sorte que ce pays qui est le nôtre et pour lequel nous travaillons tous, puisse garder cette considération que l’extérieur nous voue. C’est une valeur qui est éminemment supérieure à toute autre valeur.
Propos recueillis par Tiga Cheick Sawadogo
Ouagadougou-Paris-Ouagadougou
Lefaso.net
Le Président du Faso a, dans cette optique, salué le processus de relecture des textes en cours afin d’être plus en phase avec les mutations au plan international et créer un environnement politique, économique et social stable comme garanties du processus d’intégration économique et financière.
« La construction d’un espace sous-régional intégré connaît ces dernières années une évolution majeure qui requiert une plus forte implication des populations à la base. En effet, le nouveau paradigme énoncé dans la Vision 2020 de la CEDEAO qui prône le passage d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples invite les Etats membres à tout mettre en œuvre pour que les premiers bénéficiaires des acquis de l’intégration régionale que sont les populations soient au cœur du processus de modélisation et d’harmonisation de l’espace ouest-africain », a expliqué Michel Kafando.
Selon le Président du Faso, pour atteindre cet objectif, l’un des défis majeurs à relever est incontestablement le changement des mentalités et des comportements de toutes les couches sociales de l’espace communautaire. D’où la nécessité d’une synergie d’action de l’ensemble des acteurs (étatiques et non étatiques) pour intensifier la sensibilisation aux fins d’une meilleure appropriation des politiques et chantiers de l’intégration par les communautés et les groupes cibles.
De son avis, la libre circulation des personnes et des biens est l’un des piliers de tout processus d’intégration et son effectivité implique la prise de décisions consensuelles des Etats qui prennent en compte les particularités de chacun « avec comme boussole, le bien commun et l’application effective des textes qui en résultent ».
Une volonté affirmée, dit-il, par les Chefs d’Etat et de gouvernement lors de la 43ème session de la CEDEAO tenue à Abuja (Nigeria) en juillet 2013 au cours de laquelle ils ont exprimé leur détermination à rendre effectifs les protocoles de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement. A cet effet, le Burkina a été mandaté par l’organisation pour suivre la mise en œuvre effective de ces instruments. Une des actions fortes dans ce sens est l’organisation en juillet 2014 à Ouagadougou, d’un « Forum régional citoyen » sur la libre circulation des personnes et des marchandises qui a abouti à des recommandations dont certaines ont été approuvées par les Chefs d’Etat et de gouvernement notamment, l’institution de la carte d’identité biométrique et la suppression de la carte de séjour dans l’espace communautaire ouest-africain.
Pour le Président du Faso, cet arrêt offre l’occasion de réitérer l’attachement « ferme » des Etats membres aux objectifs de l’organisation et leur engagement pour qu’elle soit en adéquation avec les ambitions et les réalités du contexte international. Soulignant que son pays, le Burkina, reste engagé à poursuivre avec l’ensemble des autres Etats membres, les efforts pour promouvoir les progrès économiques et politiques pour une CEDEAO de paix et de stabilité.


