Ce 1er mai, les travailleurs du Burkina à l’instar des travailleurs du monde entier commémorent la Journée internationale du travail. Une occasion pour l’Unité d’Action Syndicale (UAS) de battre de nouveau le pavé et aller remettre son cahier de doléances 2017 au gouvernement à travers une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Fonction publique du Travail et de la Sécurité sociale.

Ils sont sortis nombreux, les travailleurs du public comme du privé à la Bourse du travail à l’occasion de la fête des travailleurs ce 1er mai 2017. Ils se sont d’abord rendu à la Caisse nationale de sécurité sociale où les membres du gouvernement avec à leur tête le ministre Clément Sawadogo, en charge de la Fonction publique et du Travail. C’est là que l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a remis son cahier de doléances 2017.

Pour le ministre Clément Sawadogo c’est un plaisir pour lui de recevoir ces doléances. « C’est une tradition mais chaque 1er mai a ses particularités« , a dit le ministre. « C’est une nécessité de remettre tous les Burkinabè au travail et nous allons de concert avec vous  réunir toutes les conditions pour que les conditions de vie et de travail des travailleurs changent« , de l’avis du ministre. C’est pourquoi dit-il « le gouvernement a mis en place le Haut cadre de concertation, qui d’ailleurs dans les semaines à venir vont encore s’asseoir autour d’une table de concertation pour se pencher sur les différents points de revendication » a laissé entendre le ministre Clément P. Sawadogo.

Un Cahier de doléances de 41 points de revendication!

Le Cahier de doléance 2017 de l’UAS comporte 41 points de revendication. Ils sont relatifs au « pouvoir d’achat et aux conditions de vie et de travail », à « l’éducation et la santé », aux « libertés démocratiques et syndicales », à « l’impunité et l’assainissement de la gestion de la chose publique » et des revendications « en faveur des acteurs du secteur informel et des paysans ».

Une Plateforme minimale de 13 points!

Une plateforme minimale de 13 points accompagne ce Cahier de doléances.

Il s’agit entre autres de :

La mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris à l’issue des rencontres annuelles Gouvernement/syndicat des années 2015-2016 au plus tard le 3 décembre 2017.

La révision de l’article 57 du code des impôts en vue de l’exonération de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du public, du parapublic et du privé .

Le relèvement du SMIG à 50 000 FCFA.

Le renforcement des capacités en ressources humaines et en logistiques des structures chargées du contrôle des prix des produits s e grandes consommations.

Création de tribunaux du travail dans les mêmes ressorts que les tribunaux de grande instance.

Suppression de la commission mixte paritaire de négociation salariales du secteur privé et retour à l’ancien système d’application des augmentations décidées par le gouvernement.

Exécution des décisions de l’inspection du travail relatives aux demandes d’autorisation de licenciement et réintégration des travailleurs dont le licenciement a été refusé par l’inspection du travail le ministre du travail ou la justice.

A l’issue de la remise des doléances, les syndicats sont revenus à la Bourse du travail, après avoir marché sur une distance d’environ 6 Km, pour un meeting.

Le porte-parole de l’UAS, Yamba George Koanda a, à l’occasion, dépeint la situation nationale qui selon lui reste marquée par un approfondissement de la crise sociopolitique que connaît le Burkina. « La déception des populations touche essentiellement à l’impunité dont continue de bénéficier les auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, à la vie chère, à la sécurité, à la gouvernance et à la mise en oeuvre des engagements« , a-t-il expliqué.

A tous ces maux, l’UAS demandent à ce que des solutions idoines sont trouvées.

Y. Alain Didier Compaoré

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