Les responsables du Syndicat des Travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA) ont animé un point de presse ce 11 juillet 2018, à Ouagadougou. La question du dialogue entre le gouvernement et leur syndicat pour la satisfaction de leur plateforme revendicative était au menu des échanges .

Le SYNTSHA estime que le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 13 mars 2017 entre le gouvernement et lui a été clairement négatif. Pour le Secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo,  il n’y a eu aucune avancée significative  dans la mise en œuvre des 3 points qui ont fait l’objet de la signature de ce protocole.

En effet, sur le 1er point en lien avec les conditions de travail, l’animateur principal a indiqué que la plupart des formations sanitaires et vétérinaires ne disposent toujours pas du minimum pour accomplir convenablement leurs missions.

S’agissant du 2è point, M. Ouédraogo a expliqué une remise en cause des droits démocratiques par le gouvernement à travers plusieurs actes tant sectoriels qu’au niveau global avec à la clé la « répression de nos militants à Pouytenga pour fait de grève », les« tracasseries et intimidations des travailleurs lors de nos luttes, le sit-in déclaré illégal »« l’opération caisses vides » caractérisée de grève sauvage et illégale ».

Enfin, le  blocage dans l’élaboration de statuts particuliers liée aux carrières et aux rémunérations.

A l’issue de la grève de 48 heures des 23 et 24 mai 2018, le Secrétaire général dit n’avoir pas enregistré une avancée « significative du traitement de leurs problèmes », ce qui les a donc contraint à poursuivre la lutte.

Le SYNTSHA entend poursuivre la lutte si la situation demeurait en l’état

Malgré les menaces, intimidations et dispositions prises pour saboter « l’opération caisses vides », le responsable du syndicat de la Santé a précisé que  les travailleurs ont respecté le mot d’ordre du syndicat et l’ écrasante majorité des patients reçus durant la période, ont bénéficié de prestations gratuites.

A en croire Pissyamba Ouédraogo, le gouvernement use du dilatoire pour ne pas respecter sa parole donnée, même s’il déclare partout sa disponibilité au dialogue. Pour preuve, ajoute-t-il le ministre de la Santé et ses collaborateurs ne cessent de soutenir dans leurs interventions lors de nos luttes que « le dialogue n’est pas rompu avec le syndicat ». Mais, il n’en est rien sur le terrain, a lancé le conférencier.

Le syndicat dit être disposé au dialogue, mais exige l’instauration d’un dialogue franc favorable  à la résolution de ses problèmes. Toutefois, il indique que l’initiative et la responsabilité de convoquer une réunion de concertation entre le gouvernement et le syndicat revient au gouvernement.

Le SYNTSHA prévient de poursuivre la lutte si la situation demeurait en l’état et«le gouvernement en portera seul l’entière responsabilité des conséquences».

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah