Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a effectué une visite des sites pilotes de mise en œuvre du nouveau modèle d’exploitation agricole résiliente et performante, le dimanche 17 novembre 2019 dans la région des Hauts-Bassins.

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a entamé sa visite des sites de mise en œuvre du nouveau modèle d’exploitation agricole par le domaine de Sylvie KASSONGO, productrice à Diaradougou, dans la commune de Bama, dans la province du Houet. Mme KASSONGO est l’une des huit bénéficiaires de la phase pilote de cette opération pour la transformation structurelle et la résilience de l’agriculture burkinabè. Grâce à l’appui du Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA), elle a bénéficié de la réalisation d’un forage solaire, de l’installation d’un système d’irrigation et de la construction de bassins piscicoles. En outre, l’installation du système solaire permet de produire de l’électricité, au grand bonheur de la bénéficiaire et de sa main d’œuvre.

Après Diaradougou, le ministre Salifou OUEDRAOGO s’est rendu au Petit séminaire de Nasso, dans la commune de Bobo-Dioulasso, où il a pu apprécier l’état d’avancement de l’implémentation du nouveau modèle d’exploitation agricole. Là, le forage est fonctionnel et le réseau d’irrigation sera posé dans les prochains jours. Le bassin piscicole est presqu’achevé. Selon le directeur du Centre, l’Abbé Roger SANON, ces réalisations vont permettre au centre de devenir autonome grâce à la production agricole. A l’en croire, ce nouveau modèle sera pérennisé car les apprenants du centre ont conscience du joyau qu’ils ont acquis.

« Ce modèle va me permettre de booster la production agricole et d’être à l’abri des poches de sècheresse », a dit pour sa part Pascaline DINDANE/SANOU, productrice à Panamasso, village situé à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Selon elle, ce nouveau modèle d’exploitation agricole va lui permettre de réaliser trois cycles de production céréalière et maraichère par an. « Je vais céder une partie de mon exploitation à un groupement de femmes. En contrepartie, le groupement me procure de la main d’œuvre pour mes activités champêtres », a ajouté Pascaline SANOU/DINDANE. Comme les autres bénéficiaires de la région des Hauts-Bassins, elle a souhaité que le nouveau modèle d’exploitation agricole soit mis à l’échelle rapidement.

Pour le ministre Salifou OUEDRAOGO, ce nouveau modèle d’exploitation agricole, dont la phase expérimentale est soutenue par le PAPSA, permettra de révolutionner l’agriculture burkinabè et de rompre avec les cycles des déficits alimentaires. Implémenté sur trois hectares, ce nouveau modèle permet de générer une marge bénéficiaire brute de 5 700 000 francs CFA représentant les bénéfices sur les céréales (2 290 000), le maraîchage (2 280 000), l’élevage et la pisciculture (1 130 000). Le coût de mise en œuvre du nouveau modèle d’exploitation agricole est estimé à environ 25 millions de francs CFA et subventionné par l’Etat et ses partenaires à hauteur de 70%. Il favorisera la production supplémentaire de 5 000 000 de tonnes de céréales et de   6 000 000 de tonnes de produits maraîchers par an, une hausse des revenus des ménages agricoles de 35% et la création de 500 000 emplois agricoles décents.

Les résultats satisfaisants de la phase pilote augurent d’une mise à l’échelle imminente.

DCPM/ MAAH