En raison du pèlerinage diocésain marquant l’année jubilaire, l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, le Cardinal Philippe OUEDRAOGO a présidé la célébration eucharistique de ce dimanche 07 février 2016, à Yagma. Une célébration placée sous le signe de la miséricorde divine:« Avec Marie notre Mère, soyons miséricordieux comme le Père et artisans de réconciliation, de justice et de paix », au cours de laquelle le Cardinal a axé son message sur la grâce au seigneur rendu, la réconciliation nationale, la justice sociale et la paix.

Les fidèles chrétiens en adoration
Les fidèles chrétiens en adoration

Ils sont des centaines de milliers de fidèles catholiques, de tout âge et de tout sexe confondu, qui ont effectué le pèlerinage au sanctuaire « Notre Dame de Yagma », situé à la sortie nord de Ouagadougou, le dimanche 7 février 2016. Ce faisant, tous les moyens sont bons : à pieds, à vélo, à moto, en tricycle, en voiture et voire à cheval pour le ralliement au sanctuaire marial de Yagma. L’ultime but de ce pèlerinage est, non seulement, d’être parmi les pèlerins diocésains de l’Eglise-famille de Dieu du Burkina Faso, mais aussi de recevoir la bénédiction apostolique avec l’indulgence plénière de l’archevêque de Ouagadougou, le Cardinal Philippe OUEDRAOGO,.

Dans son homélie, le cardinal a invité le peuple burkinabè à offrir le sacrifice eucharistique, en rendant grâce au seigneur tout en implorant sa miséricorde, son assistance et sa protection. «Rendons grâce à Dieu qui a été, qui est et qui sera toujours au cœur de l’histoire de notre peuple. Le peuple burkinabè, dans son ensemble, a fait l’expérience concrète de l’amour et de la bienveillance du seigneur lors des évènements tragiques récents qui ont jalonné notre existence», a-t-il expliqué.

Pour lui, «la main du seigneur» ne cesse de veiller sur le Burkina Faso. En témoigne le «dénouement inespéré» de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et le putsch manqué de septembre 2015, empêchant de facto, le pays de sombrer dans la violence et le chaos.

Le Cardinal Philippe OUEDRAOGO
Le Cardinal Philippe OUEDRAOGO

Aussi, a-t-il ajoute «l’aboutissement heureux» de la Transition politique sanctionnée par des élections libres, transparentes et acceptées par tous. «C’est aussi le signe que Dieu n’est jamais resté indifférent aux cris du cœur que tous les croyants (…) ont fait monter vers lui à travers prières et supplications en faveur de la paix», a affirmé le cardinal Philippe OUEDRAOGO.

Le triple défi de la réconciliation, de la justice et de la paix

Au regard des évènements tragiques qu’a connus le peuple burkinabè, il était opportun de rendre grâce à Dieu pour toutes les merveilles accomplies. « Le peuple burkinabè a de quoi dire merci au Seigneur pour tout ce que nous avons vécu tout au long de la transition. Cette eucharistie est une action de grâce, avec le peuple burkinabè, toutes religions confondues, nous disons merci au seigneur pour sa bienveillance sur ce peuple » a ajouté le cardinal Philippe OUEDRAOGO. « Nous vivons ce pèlerinage sous le signe de l’action de grâce et de l’intercession pour le Burkina Faso et l’Eglise famille de Dieu » a signifié le cardinal Philippe OUEDRAOGO. Et de s’interroger : «Comment guérir des cœurs blessés et meurtris et ouvrir la voie au pardon, à la cohésion sociale ?».

En guise de réponse, il a invité les Burkinabé à un sursaut d’orgueil pour que se réalise l’unité nationale, la cohésion sociale et une paix véritable et durable, le tout basé sur «la tolérance, le pardon, le dialogue, la réconciliation et la justice». Car, précise-t-il: «La paix, c’est le don de Dieu et le fruit des efforts des hommes».

Une chorégraphie pour agrémenter le pèlerinage
Une chorégraphie pour agémenter le pèlerinage

Le pèlerinage diocésain 2016 se veut un rendez-vous de témoignage de foi, d’adoration communautaire du saint sacrement et de prières d’intercession. Pour le cardinal Philippe OUEDRAOGO, archevêque de Ouagadougou, 2016 est l’année sainte de la miséricorde. C’est une occasion pour tous et chacun de passer par la porte sainte et de faire l’expérience de la miséricorde de Dieu. La miséricorde est un but à atteindre, un engagement, un sacerdoce. «Le présent pèlerinage est pour nous une démarche de foi et de pénitence qui doit stimuler en nous la conversion. En cette année de grâce, la conversion est un moyen de sanctification», a-t-il stipulé.

Dans la perspective de l’année jubilaire, les fidèles doivent demander au seigneur de «nous permettre d’être miséricordieux comme notre père du ciel qui est miséricorde». Le cardinal a exhorté les pèlerins à implorer la vierge Marie pour les pêchés commis, à s’inscrire à son école, à s’engager sur le chemin de la vérité et à écouter la parole de Dieu. Et ce, dans l’amour du seigneur et de son prochain. «Changer nos cœurs de pierre en cœurs de chair et conforter davantage notre vie à la volonté de Dieu», a-t-il recommandé. Par ailleurs, il a exprimé la compassion de l’église aux victimes des attentats djihadistes du 15 janvier dernier et souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

Le cardinal a, pour sa part, remercié les forces de l’ordre et ce beau monde qui a bravé la psychose de la peur, de la violence et du terrorisme pour traduire leur foi et leur confiance en Dieu.

Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH